La 10e réunion ministérielle du Forum de l’Alliance des civilisations des Nations unies (UNAOC), qui s’est tenu à Cascais au Portugal, du 25 au 27 novembre 2024, a eu comme contexte immédiat « les crimes de génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés par l’occupation sioniste contre les Palestiniens et les Libanais ».
C’est ce qu’a fait observer le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, qui a participé à cette réunion, chargé par le président Abdelmadjid Tebboune. Le ministre a ajouté que les mêmes crimes sont commis contre « les autres pays voisins de la Palestine qui sont également victimes de l’arrogance et de l’escalade tous azimuts de l’occupant sioniste ». À ce propos, il a affirmé que le monde vit aujourd’hui au rythme de « mutations d’une extrême gravité qui menacent de désintégrer le système des règles régissant les relations internationales contemporaines, et d’imposer la logique du recours à la force et de son usage excessif comme une réalité incontournable dans plusieurs régions de notre planète, et préparent la voie à la consécration de l’unilatéralisme et du repli sur soi comme méthode pour obtenir des acquis conjoncturels et faire face aux évolutions extérieures ». Le ministre a souligné que ces mutations « confirment, une fois de plus, que le monde ne connaît pas de conflit des civilisations, comme certains veulent le faire croire ». « Ce à quoi nous assistons est une lutte d’influence illégitime, une lutte pour l’hégémonie des puissants sur les faibles, mais aussi une lutte pour s’approprier les droits d’autrui et étouffer ses aspirations légitimes », a-t-il expliqué. « Alors que nous célébrons aujourd’hui la création, il y a deux décennies, de notre Forum, il nous incombe d’œuvrer à mettre en place des initiatives concrètes et audacieuses qui puissent, d’abord, appuyer l’ONU, au moment où certains veulent l’affaiblir et marginaliser son rôle vital, et, ensuite, servir le multilatéralisme, qui traverse crise après crise visant à le saper et à réduire son efficacité », a soutenu le ministre. Avant tout, insiste Ahmed Attaf, ces initiatives doivent contribuer à faire respecter « le droit international, qui fait l’objet de violations systématiques par certaines parties qui veulent se placer au-dessus de la légalité internationale ». Elles doivent permettre à la communauté internationale de « s’acquitter de ses devoirs de manière effective dans l’imposition de sanctions à quiconque oserait la faire chanter », a ajouté le ministre. « Nous sommes convaincus que la spirale de conflits que connaît le monde d’aujourd’hui ne sera pas une fatalité inéluctable s’il existe une volonté sincère de la surmonter. Et la sagesse africaine nous rappelle que l’homme est capable du meilleur comme du pire », a-t-il conclu. Placée sous le thème +S’unir dans la paix : rétablir la confiance et remodeler l’avenir+, la réunion du Forum de l’UNAOC a abordé les principaux défis auxquels la communauté internationale est confrontée à l’heure actuelle, en focalisant sur les moyens de renforcer le rôle du Forum en tant que plateforme internationale effective et efficace pour la promotion des valeurs du dialogue et de l’entente, loin de tout affrontement ou conflit. Les participants à la réunion du Forum ne pouvaient ignorer ce qui se passait alors à Ghaza. Hier, au 418ème jour de son agression, l’occupation sioniste a commis 3 massacres, qui ont fait 33 martyrs et 134 blessés arrivés dans les hôpitaux en 24 heures, selon le ministère de la Santé. La même source a indiqué que le bilan des victimes de l’agression sioniste à Ghaza s’est élevé à 44 282 martyrs et 104 880 blessés depuis le 7 octobre 2023, alors qu’un certain nombre de victimes se trouvent toujours sous les décombres et sur les routes et que les ambulances et les équipes de la protection civile ne peuvent pas les atteindre. Hier, également, un cessez-le-feu imposé à l’entité sioniste a mis un terme à son agression contre le Liban.
M’hamed Rebah