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MOSCOU, PÉKIN, TRIPOLI ET LA LIGUE ARABE LA FÉLICITENT, À LEUR TOUR, POUR SON ÉLECTION AU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU : L’Algérie reconnue dans son leadership

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Les réactions après l’élection de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU continuent d’affluer. Preuve de son rôle important dans l’échiquier mondial et la stabilité régionale et internationale.

La Russie par le biais de son ambassade en Algérie, a, ainsi, félicité le peuple algérien pour cette élection, affirmant que celle-ci porte une grande importance pour les pays arabes, le continent africain, ainsi que pour le monde entier. « Nous constatons le poids diplomatique et économique toujours croissant de l’Algérie dans le monde multipolaire qui se change rapidement ainsi que ses efforts pour soutenir la paix et la sécurité et le travail énorme fait dans le cadre de la résolution des crises au Mali et en Libye, et du règlement des conflits au Proche-Orient », lit-on dans un message publié sur la page Facebook de l’Ambassade. L’ambassade de Chine à Alger a, de son côté, félicité, l’Algérie suite à son élection, réaffirmant sa disponibilité « à œuvrer avec l’Algérie à renforcer la coopération et la coordination sur les questions régionales et internationales au sein du Conseil de sécurité en vue de conférer davantage d’énergie positive au renforcement de la paix, de la sécurité et du développement de par le monde ». Même son de cloche auprès de la Libye qui a félicité, dans un communiqué du ministère libyen des Affaires étrangères, l’Algérie après son élection au CS de l’ONU en tant que membre non permanant après une absence de 20 ans, assurant que l’Algérie sera le meilleur défenseur des questions arabes et africaines. De son côté, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a également réagi à cet exploit de la diplomatie algérienne. « Je félicite l’Algérie pour son élection en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2024-2025. Je suis convaincu qu’elle sera le meilleur représentant et défenseur des causes arabes durant cette période », a affirmé Aboul Gheit.

Les experts unanimes sur le rôle « primordial » de l’Algérie
Outre les réactions officielles, plusieurs experts nationaux et étrangers se sont également exprimés sur le sujet et sont unanimes à dire que le rôle de l’Algérie est primordial et contribue à la stabilité à travers le monde. L’expert en géopolitique Arslan Chikhaoui, a estimé, à cet effet, que l’élection de l’Algérie au CS de l’ONU, est à la fois une victoire pour la diplomatie algérienne, pour l’Afrique, le monde arabe et tous les pays en quête d’autodétermination et de paix dans le monde car, explique-t-il, elle va permettre à l’Algérie de mieux défendre ses positions, qui s’inspirent de la résolution 1514 de l’ONU et des principes du non-alignement à l’international, dans un monde en pleine reconfiguration géopolitique et évolution multipolaire », tout en mettant en avant notamment son expérience en termes de médiation internationale et de résolution des conflits en citant à titre d’exemple le conflit Iran-Irak et la crise des otages qui a opposé l’Iran et les Etats-Unis. Même topo du côté de l’’enseignant des sciences politiques et des relations internationales à l’Université d’Alger, Driss Attia, affirmant que l’élection de l’Algérie à ce poste, constitue « une reconnaissance internationale de son rôle dans l’instauration de la paix et la sécurité internationales ».

Un État « fiable » et de « principe »
Plus explicite, Driss Attia, a assuré que la communauté internationale voit l’Algérie comme un « État fiable et de principe avec un riche actif historique et diplomatique, car, enchaine-t-il, il ne marchande pas les questions et ne profite pas des malheurs des autres », rappelant ses démarches pour l’instauration de la paix et la sécurité internationales » à travers les efforts tangibles hors l’espace régional direct de l’Algérie en Afrique, en Asie et dans les pays du Sud en accordant un intérêt direct à l’espace géographique et de proximité à l’instar de la Libye, le Mali, et le Sahel en général ». Pour Dimitri Burger, Expert russe en affaires internationales et relations diplomatiques, le retour de l’Algérie au Conseil de sécurité « est le signe de son rôle primordial et constructif dans le maintien de la stabilité régionale et internationale et témoigne de sa vision en faveur de la coopération et des pourparlers pacifiques pour le règlement des conflits internationaux ». Également enseignant à l’Université russe d’amitié entre peuples, l’Expert russe, a souligné que le règlement des problèmes auxquels fait face le monde aujourd’hui « ne saurait être concrétisé par des méthodes du passé qui ne sont pas en mesure de résoudre les nouveaux défis que rencontre l’humanité », d’où la nécessité, selon lui, « d’œuvrer à construire un nouvel ordre jouissant de la légitimité et l’efficacité pour concrétiser la justice et les intérêts humains ».

Un « grand » exploit diplomatique
L’élection de l’Algérie à ce poste, sera, estime, la même source « une étape cruciale pour le règlement des conflits internationaux et le porte-voix des pays d’Afrique et du monde arabe, voire aussi islamiques qui n’ont pas été représentés dans l’instance onusienne et partant participer à la vie politique et aux décisions internationales ». De son côté, l’enseignant à l’Université du Sahel à Bamako (Mali), Bakary Koni a indiqué, que l’élection de l’Algérie au Conseil de sécurité « est le signe manifeste de son retour en force sur la scène internationale sous la direction judicieuse de son président, Abdelmadjid Tebboune ».  « Ce grand exploit », note l’Expert, permettra à l’Algérie de représenter l’Afrique au sein de cette instance internationale, d’autant qu’elle a toujours plaidé pour un siège permanent en faveur de l’Afrique ainsi que pour l’augmentation du nombre de sièges non-permanents au sein de ce Conseil,, assurant, dans le même contexte, que l’Algérie est le pays le plus apte à représenter le continent au Conseil de sécurité onusien, eu égard à sa stabilité politique et économique, et du fait de ses positions permanentes en faveur des peuples opprimés, notamment les Palestiniens et les Sahraouis . L’élection de l’Algérie  au Conseil de sécurité « intervient dans une conjoncture régionale et internationale toute particulière, et dénote le rôle diplomatique de l’Algérie à l’échelle internationale », a souligné, pour sa part, le journaliste chinois Ilham Lee, rappelant que la Syrie a pu réintégrer la Ligue arabe durant le mandat de l’Algérie à la tête de l’organisation panarabe. Durant son mandat, poursuit le journaliste, l’Algérie aura l’opportunité de « défendre les intérêts communs des pays arabes et africains » et  s’enquerra davantage des équations internationales et des questions régionales et internationales », et contribuera au renforcement des relations entre les pays, de par les liens entretenus avec les autres pays membres du Conseil de sécurité.

Instrument de maintien de la paix dans le monde
Le chercheur libyen et spécialiste en relations politiques et stratégiques, Mahmoud Ismail Al-Ramli a fait remarquer à l’occasion que l’élection de l’Algérie « se veut un instrument de maintien de la paix et de la sécurité internationales ». Ce rôle que l’Algérie aura à jouer émanera de son « poids dans le continent africain, mais aussi au niveau arabe, ce que lui permettra de rétablir l’équilibre au sein du Conseil de sécurité onusien tout en focalisant sur un point important, à savoir le taux de représentation de l’Afrique et les mécanismes de cette représentation », a indiqué le chercheur, assurant que l’Algérie de par son emplacement géographique en Méditerranée, proche de l’Europe, « pourrait être le meilleur Etat à occuper ce poste, ce qui confirme que l’élection de l’Algérie devra régler plusieurs problématiques ».
Brahim O.

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