Dans un communiqué, rendu public hier, un groupement d’entreprises exportatrices de Clinker a exprimé des craintes de voir le mouvement de grève, il y a une semaine, par les chauffeurs transporteurs de ce matériau se répercuter sur l’exportation algérienne.
« Convaincus par les efforts de l’État algérien pour la diversification des exportations hors hydrocarbures, nous, ensemble des entreprises exportatrices de Clinker, avons mis en place tous les moyens humains et financiers pour développer nos exportations et faire connaître le produit algérien sur le marché international », ont d’abord écrit ces entreprises.
Ensuite, elles ont indiqué que « les exportations de Clinker, depuis l’Algérie, ont connu une évolution importante durant les trois dernières années pour passer de 1,6 Million de tonnes en 2019 à 6,2 Millions de tonnes en 2021 ceci avec l’aide de l’ensemble des parties prenantes dont les autorités portuaires, les directions du commerce et les transporteurs ».
Toutefois, déplore la même source, depuis le début du mois de février et suite à la décision des autorités de l’application stricte de la loi relative à la surcharge des camions, des mouvements de protestations et de blocage des routes se sont rapidement mis en place sur l’ensemble des trajets menant aux ports, spécialement à l’Est du pays, afin de réclamer une augmentation des prix de transport. Suite à cela, des négociations avec les transporteurs de clinker ont eu lieu ayant conduit les entreprises à répondre favorablement à leurs demandes en augmentant le prix du transport pour compenser proportionnellement la baisse de charge. « Les différentes réunions tenues avec les représentants des transporteurs se sont soldées par une acceptation et une satisfaction totale de leur part ». Cependant, poursuivent les signataires du communiqué, il a été constaté que des blocages des routes persistent accompagnés de menaces, d’intimidation et de violence à l’égard des chauffeurs qui souhaitent reprendre leur activité. « Nous tenons à partager notre incompréhension et indignation par rapport à cette situation qui perdure depuis presque une semaine mais surtout notre crainte et peur pour l’avenir des exportations de notre pays, du fait que nos clients à l’étranger, très mécontents de cette situation, se redirigent rapidement vers d’autres producteurs voisins concurrents qui seront ravis de les récupérer et les servir avec un bien meilleur service », ont mis en garde les entreprises exportatrices de Clinker signataires du communiqué.
Ania Nch
