Les appels à la grève se succèdent dans le cycle primaire de l’Éducation nationale. Après l’UNPEF, c’est au SNTE de monter au créneau en appelant à l’organisation d’un débrayage national des enseignants de ce palier aujourd’hui. Le secteur de l’Éducation nationale est donc une fois de plus perturbé par des mouvements de protestations de ses travailleurs. Cette année, ce sont les enseignants du cycle primaire qui ouvrent le bal, en organisant des grèves cycliques en réponse à l’appel de plusieurs syndicats. Alors que le premier débrayage surprise de ces enseignants tenu le 14 octobre passé, n’a été revendiqué par aucune formation syndicale, il semble que ce mouvement de protestation a fini par être adopté par ces organisations. En effet, en guise de soutien aux enseignants du primaire, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation SNTE a appelé à une grève générale aujourd’hui à travers toutes les wilayas du pays accompagnée de rassemblements, et ce, pour réitérer l’attachement de cette catégorie à leur plateforme de revendications « légitimes ». Une autre grève est également prévue le mercredi prochain, à l’appel cette foisci de l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) qui appelle de son côté à la nécessité de prendre en charge les doléances exprimées par les contestataires. Pour ce qui est des revendications de ces enseignants, il s’agit principalement de la promulgation du statut particulier, notamment dans ses aspects liés à la promotion, l’intégration et le classement. L’on revendique également l’application «immédiate et avec effet rétroactif » du décret présidentiel 14/266. On réclame le droit à la retraite proportionnelle sans limitation d’âge, ainsi que la révision de la classification des enseignants du primaire. Les grévistes réclament aussi la diminution des volumes horaires au primaire et ce, au même titre que ce qui se fait dans les paliers moyen et secondaire, la régularisation des enseignants formés après le 3 juin 2012, afin qu’ils puissent bénéficier du statut de formateur. Parmi les autres revendications posées figure, en outre, la possibilité à l’enseignant de bénéficier de promotion jusqu’au titre de directeur d’école, ainsi que l’activation du dossier lié à la médecine du travail.
Ania Naït Chaalal