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5E MANDAT POUR BOUTEFLIKA : Benyounès hésite et prend ses distances avec les Alliés

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Un pied dans chaque périphérique. Amara Benyounès, SG du MPA et membre de l’alliance présidentielle ne semble toujours pas décidé de quel côté se ranger en prévision de l’élection présidentielle prévue le 18 avril prochain.

Après avoir surpris par son silence tantôt et ses réaffirmations que «seul le président de la République décidera d’aller ou pas à un cinquième mandat», Benyounès a déclaré, ce samedi, que «le MPA réitère sa décision de principe, à savoir que c’est son Conseil national qui déterminera au moment opportun et de manière définitive la position du parti vis-à-vis de cette élection». Ce qui entend dire que, c’est à partir de l’annonce ou pas du Président de sa candidature que le MPA devrait se prononcer, lui aussi, sur sa position en vue de la prochaine présidentielle. Juste après la convocation du corps électoral, les partis comme le FLN, RND et TAJ, ont tous applaudi la décision et appelé unanimement le président Bouteflika à briguer un cinquième mandat. Exception donc faite, parmi l’alliance présidentielle, au MPA et les tergiversations de son chef, qui font l’objet d’une attention particulière dans la scène politique nationale.
Après tout, Amara Benyounès se réserve une marge de manœuvre, se distinguant ainsi de ses partenaires de longue date: «personne ne peut empêcher un candidat de se présenter, en dehors du Conseil constitutionnel, seul habilité à se prononcer sur la validité des candidatures. De même que personne ne doit également obliger un citoyen à se porter candidat». Pour certains observateurs, si Benyounès hésite encore à se prononcer pour un cinquième mandat pour Bouteflika, alors qu’il était le premier à le soutenir durant les deux précédents, c’est qu’il détiendrait des informations selon lesquelles le Président «ne se représenterait pas cette fois-ci». Il se peut aussi que Benyounès pense à sa propre candidature pour s’investir dans la course présidentielle. Dans ce cas, il devrait alors quitter la coalition. « Nous avons soutenu le président Bouteflika pour le quatrième mandat (en 2014). Laissons ce quatrième mandat se terminer et laissons le président de la République prendre sa décision en son âme et conscience et en son intimité la plus profonde», avait tenu comme position, Benyounès, durant l’été dernier. Aux appels incessants et appelant le président Bouteflika à briguer un autre mandat, Benyounès tourne le dos en considérant que «Personne ne doit forcer la main et ne doit obliger le Président à se représenter pour un autre mandat ». C’est une prise de position accueillie sévèrement par ses alliés de l’alliance et des partis de l’allégeance. Alors SG du FLN, Djamel Ould Abbès a toujours vilipendé son partenaire en considérant son hésitation à se prononcer en faveur ou contre le choix de ses alliés d’«ignorance». Récemment encore, Belkacem Sahli, SG de l’ANR, l’a attaqué sur un plateau TV – sans le citer – et ses réticences face à la candidature de Bouteflika : «Certains qui avaient même dit “je ne soutiens pas un cinquième mandat” se sont réveillés le lendemain en se retrouvant dans l’Alliance présidentielle».
Hamid Mecheri

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