Le Coordinateur national du SNAPEST, Meziane Meriane, a expliqué que le recours à l’organisation des grèves n’est pas une fin en soi mais sert à exprimer un ras-le-bol provoqué par des problèmes n’ayant pas trouvé de solutions au sein de la tutelle ministérielle.
Lors de son intervention, hier, au forum du courrier d’Algérie, le représentant du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, a affirmé que les négociations et le dialogue entamés avec les responsables du ministère, n’ayant pas permis de trouver des solutions concrètes aux problèmes posés, a poussé l’intersyndicale à aller vers l’organisation d’actions de contestation autorisées par la Constitution ; dont la grève. À ce propos, il a souligné que la tutelle se contente seulement de faire des promesses ce qui est « exaspérant ». « On est pour un dialogue qui peut aboutir à des solutions et non pas un dialogue seulement. On a eu une rencontre jeudi passé au ministère, on a discuté point par point les 10 revendications citées dans le préavis de grève, mais nous n’avons eu que des promesses », a-t-il déclaré. Parmi les questions qui ont provoqué l’ire des travailleurs, Meriane a cité le dossier du statut particulier qui contient, selon lui, beaucoup d’incohérences et d’injustices. à ce propos, il a fait état d’un manque de volonté de la part des responsables de solutionner ce dossier, rappelant que cela traine depuis l’ancien ministre du secteur Aboubakr Benbouzid. évoquant, par ailleurs, la charte d’éthique et de stabilité que la ministre, Nouria Benghebrit avait fait signer à ses partenaires sociaux en 2015, Meriane a expliqué que l’intersyndicale a décidé de s’en retirer puisque ce pacte n’a jamais été appliqué sur le terrain. « Nous avons appelé, à maintes reprises, à ce que cette charte soit sur le terrain pour éviter les grèves, et les protestations. Chose qui n’a pas été faite », a-t-il regretté. En réponse à l’association des parents d’élèves qui a appelé l’intersyndicale à recourir à la justice au lieu d’organiser des grèves, le coordinateur national du SNAPEST a invité cette dernière à s’occuper d’autres problèmes du secteur comme la surcharge des classes, les cantines scolaires, les conditions de travail, et l’environnement pédagogique qui est, selon lui, en inadéquation avec la réforme. Et d’ajouter « On n’a pas besoin de leçon de ce qu’on veut faire. La Constitution reconnaît le droit à la grève ». s’agissant du pourcentage du suivi du débrayage au niveau des wilayas, Meziane meriane a fait savoir que pour le cycle secondaire, le mouvement a été observé à 62% dans la wilaya d’El Bayadh, 65% à Ouargla, 80% à Oran, 60% à Tipasa, 80% à Mostaganem, et 20% à Constantine.
Toutefois, il a souligné qu’il suffit qu’il y ait seulement 2% d’élèves qui n’ont pas eu cours pour s’inquiéter, et chercher à trouver des solutions immédiates pour mettre fin à la grève. Le même intervenant a rappelé, d’autre part, la tenue aujourd’hui de sit-in et de rassemblements des travailleurs devant les directions de l’éducation de toutes les wilayas, alors qu’une rencontre d’évaluation aura lieu jeudi pour décider des suites à donner à ce mouvement. à noter que l’intersyndicale de l’éducation compte 6 syndicats, à savoir l’UNPEF, le SATEF, le CLA, le SNAPEST, le SNTE, et le Cnapeste qui a décidé de ne pas prendre part à la grève. Sa plateforme de revendications porte essentiellement sur des aspects socioprofessionnels et pédagogiques ainsi que le respect des libertés syndicales.
Ania Nait Chalal
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