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8E MARDI DE MARCHE CONTRE LE POUVOIR ET POUR LE CHANGEMENT : La famille estudiantine réfléchit et pense le «rêve algérien»

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La famille estudiantine a tenu, hier, son 8e mardi de manifestations pacifiques pour le changement dans le pays. Cette année, les étudiants n’ont pas célébré la Journée du savoir, coïncidant avec le 16 avril, à travers des activités culturelles, scientifiques, sportives… mais, ils ont continué à se mobiliser pacifiquement dans le cadre de la dynamique populaire et citoyenne en cours en s’opposant au système politique en place.
Les étudiants sont sortis, tôt hier matin, pour investir la Grande-Poste à Alger, afin de clamer une Algérie meilleure. Sur place, nous nous sommes rapprochés de certains étudiants contestataires pour savoir comment conçoivent-ils l’avenir de l’Algérie. Mustapha B. étudiant en sciences politiques à l’Université Alger 3 nous a affirmé que « les étudiants continuent toujours à exiger le départ du régime en place. Ceci, malgré toutes les formes de répression exercées sur les manifestants. Une fois qu’on aura arraché les racines de ce pouvoir, à partir de là nous réclamerons des personnalités de consensus national pour qu’ils gèrent la période de transition. C’est notre avenir qui est en danger». Et d’enchaîner : « Nous refusons toute transition menée par le Gouvernement de Bedoui. Nous nous opposons à l’organisation de l’élection présidentielle prévue le 4 juillet prochain, car elle est susceptible de régénérer le système actuel. Il faut dissoudre les partis politiques (du système) qui ont participé à la destruction du pays, dissoudre le Parlement avec ses deux Chambres, exiger la démission des 4B. Excusez-moi, personne ne peut prévoir une meilleure Algérie, alors que les mêmes personnes de l’ancien système politique sont toujours en place. Pour la concrétisation de nos revendications légitimes, il nous faut un peu plus de temps et un peu de patience pour qu’on puisse bâtir un État de droit», livre-t-il sa vision de la situation.

La démission de Belaïz célébrée
La répression de la marche des étudiants, la semaine dernière, n’a pas eu raison de la détermination des manifestants. Hier, vers 11H00, ils ont réussi à reconquérir l’esplanade de la Grande-Poste, après avoir été occupée par les forces de l’ordre, car elle a été interdite depuis la semaine dernière aux manifestants. Vers 12h30, l’annonce de la démission de Belaïz du Conseil constitutionnel a été reçue comme l’évènement «le plus important» de la journée. Les étudiants ont célébré cette «nouvelle bataille gagnée», tout en appelant les trois autres «B»  (Bensalah, Bedoui et Bouchareb) à prendre la même voie, afin de «libérer le peuple». Pour Ilham Z., étudiante en droit à l’Université de Blida, l’Algérie aura besoin de ses hommes et de ses femmes pour la rebâtir. «Depuis le soulèvement du peuple le 22 Février, les revendications sont restées les mêmes. Nous sortirons dans la rue tous les jours, s’il le faut, pour reconstruire le pays. De notre côté, nous, étudiants, on doit croiser le fer avec ce système corrompu par le savoir et science. Car seule la science et les principes de notre religion peuvent nous assurer un meilleur avenir», précisera notre interlocutrice. De son côté, Billel R., étudiant à l’Université de Bab Ezzouar, « la génération d’aujourd’hui c’est elle qui décidera de l’avenir du pays. On ne veut pas commettre les mêmes erreurs du passé. Si on parvient à mettre la main dans la main pour reconstruire l’Algérie, personne ne s’exilera ailleurs. Plusieurs étudiants ont des compétences hors normes. Mais, malheureusement, elles sont sous-exploitées. Si nous sommes sortis pour le 8e mardi de suite, ce n’est que pour réhabiliter l’Algérie, son économie, sa souveraineté et sa légitimité. Nous voulons repartir du bon pied afin de garantir notre avenir et celui du pays.»
Med Wali

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