Beaucoup de choses négatives se disent souvent sur les joueurs du championnat algérien, surtout que le niveau de cette compétition ne cesse de reculer au fil des années. Néanmoins, tout le monde est unanime que le joueur algérien recèle des qualités footballistiques intrinsèques qui lui permettent de s’épanouir une fois qu’il est mis dans un cadre de travail professionnel.
La preuve, rien que pour l’intersaison écoulée, pas moins de cinq joueurs locaux ont réussi à décrocher des contrats professionnels en Europe. Il s’agit des trois joueurs du Paradou AC, Zorgane, Kadri et Naïdji, partis en Belgique, pour les deux premiers et en France pour le troisième, ainsi que Ghacha, l’ex-attaquant de l’ES Sétif qui joue actuellement en championnat de Turquie, et enfin l’ex-sociétaire de la JSS, Messaoudi, qui a rejoint Charleroi en Belgique.
Il faut dire que même le sélectionneur national, Djamel Belmadi, reconnaît les aptitudes du joueur local. Cela s’est vérifié encore une fois lors du précédent match contre le Niger, une rencontre au cours de laquelle il a utilisé pas moins de neuf joueurs formés en Algérie, entre titulaires et remplaçants.
En effet, d’entrée de jeu, il avait fait confiance à Attal et Bedrane, en défense, Belaïli, au milieu, et la paire Bounedjah – Slimani, en attaque. C’est une marque de confiance de l’entraîneur qui reconnaît la qualité du footballeur local. Durant le match, il a donné la chance à Benayada, Zorgane, Amoura et Boudaoui.
Le joueur local peut devenir performant quand il évolue dans un milieu professionnel qui lui offre l’occasion de s’épanouir. Cette façon d’agir prouve que le coach national ne cherche que la qualité pour former son équipe.
C’est un véritable coup à ceux qui versent dans le débat stérile joueur local – joueur formé en Europe. Belmadi n’est pas partisan d’un camp ou d’un autre, il ne cherche que l’efficacité et son parcours depuis son arrivée à la tête de l’équipe nationale en est la preuve.
H. S.
