Au moins 35 djihadistes de l’état islamique (EI) ont été tués dimanche dans différents combats avec des Kurdes près de Kobané, dans le nord de la Syrie, a rapporté une ONG. Parallèlement, la coalition militaire emmenée par les états-Unis a poursuivi ses frappes contre les islamistes sunnites. Les heurts ont eu lieu dans trois endroits différents à la frontière syro-turque autour de la ville-symbole, reprise entièrement à l’EI fin janvier après quatre mois de combats sanglants. Au moins 22 djihadistes sont morts dans des affrontements à la lisière des provinces syriennes d’Alep et de Raqqa, dont le chef-lieu est la «capitale» du califat installé par l’EI à cheval sur la Syrie et l’Irak voisin. C’est la première fois depuis des mois que des miliciens des unités de protection du peuple (YPG, kurdes syriens) vont se battre à la frontière de la province de Raqqa. Ils y ont saisi la colline stratégique de Tal Bagdaq, mais quatre d’entre eux y ont perdu la vie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG proche des rebelles syriens.
Les autres djihadistes ont péri dans des combats à l’ouest et au sud de Kobané, reprise entièrement le 26 janvier par les Kurdes, appuyés par les rebelles syriens et les avions de la coalition internationale antidjihadistes menée par les Etats-Unis. Depuis, les YPG ont étendu leur emprise autour de la ville, ne rencontrant qu’une faible résistance des djihadistes. D’après l’OSDH, les combats autour de Tal Bagdaq sont les plus féroces dans la région depuis la libération de Kobané. Les avions de la coalition ont mené des frappes dans la zone dimanche. Selon un communiqué militaire américain, la coalition a mené trois raids aériens autour de Kobané entre samedi 08h00 (locales) et dimanche 08h00, détruisant un bâtiment et deux véhicules appartenant à l’EI. Le conflit en Syrie a commencé en mars 2011 par une révolte pacifique contre le régime de Bachar al-Assad réprimée dans le sang. Elle s’est transformée en une guerre civile complexe, dont l’EI a profité pour s’emparer de pans entiers du pays. En quatre ans, plus de 210’000 personnes sont mortes et plus de 10 millions ont dû fuir leurs foyers.