Alors qu’elles continuent de marquer leur présence dans tous les secteurs, les femmes s’imposent et confirment leur réussite même dans un métier aussi difficile à exercer que celui de douanière. En effet, sur les 23 000 éléments exerçant actuellement dans ce corps, 3 500 sont du sexe féminin. Ce chiffre sera revu à la hausse au cours des prochaines années, selon le directeur général des Douanes, Mohamed-Abdou Bouderbala. Une augmentation attendue vu la politique adoptée dans le rajeunissement des effectifs, la valorisation des compétences, ainsi que la concrétisation du principe d’égalité entre les deux sexes dans l’accès à l’emploi. Bouderbala a précisé, mercredi passé, à l’occasion de la visite effectuée par la commission des finances et budget de l’APN au siège de la direction générale des Douanes, que les deux sexes assument de la même manière leurs responsabilités dans ce corps. Avant d’ajouter que les femmes refusent souvent la promotion aux postes supérieurs pour diverses raisons. Plus de 1 800 femmes occupent, actuellement, des postes de responsabilité en tant que cadres, en sachant qu’elles réussissent, selon le DG, mieux que les hommes dans les concours d’admission. Évoquant la modernisation des services des Douanes, engagée depuis 2007, le même responsable se dit «satisfait» des progrès réalisés. Cependant, il a insisté sur la nécessité de continuer dans cet élan et répondre aux défis et objectifs de l’heure, tracés dans l’actuel projet de loi sur les Douanes, qui sera bientôt soumis à l’APN pour adoption. Cette loi vise essentiellement à faciliter les procédures du contentieux des Douanes, renforcer les mécanismes de lutte contre la contrebande et la protection de l’économie nationale en général. En sus de la promotion des missions économiques et sécuritaires vouées à ce corps, la future loi sur les Douanes mettra en valeur les conventions internationales en la matière, ratifiées par l’Algérie. Il s’agit aussi de renforcer la collaboration en termes de formation et échange d’informations avec les douanes étrangères, notamment dans la lutte contre le phénomène de la contrebande.
Pour ce qui est de la modernisation des structures et la qualité de services, Bouderbala prévoit l’implantation de nouveaux points de contrôle à travers différents coins du pays, et qui seront équipés de moyens de communication et de travail performants. Cela, en sachant que quatre-vingt postes de contrôle existent actuellement au niveau national, et dont six viennent d’être implantés. Il est bon de signaler que les Douanes algériennes viennent d’acquérir 20 scanners à conteneurs, et 23 scanners à bagages. En collaboration avec différents départements, ces services ont introduit de nouvelles procédures facilitant la sécurisation et le contrôle de marchandises. Citons, entre autres, la technique de contrôle électronique des mouvements de conteneurs (les puces), ainsi que le projet d’installation des caméras de surveillance au port d’Alger, bientôt achevé.
La Douane ambitionne aussi de créer la section de la police judiciaire, en plus des laboratoires de contrôle des produits contrefaits, comme le stipule le projet de loi sur la lutte contre la contrefaçon. La mise en service prochaine des guichets électroniques, initiée par le ministère des Transports, donnera un nouvel élan aux douaniers dans la modernisation de la gestion des ports et le contrôle des marchandises.
Salim Nasri