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Yémen Le cessez-le-feu qui est entré en vigueur semble tenir

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Le cessez-le-feu parrainé par l’ONU dans le conflit, qui ensanglante le Yémen depuis plus d’un an, est entré en vigueur dimanche à minuit (23h00 en Suisse).

Il tient en dépit d’«attaques des rebelles» chiites pro-iraniens, a déclaré lundi le chef de l’armée. «La trêve ne s’est pas effondrée et nous espérons voir les rebelles (Houthis) mettre fin à leurs agressions et respecter le cessez-le-feu», a dit le général Mohamed Ali al-Makdashi, chef d’état-major des forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi. Il a affirmé que ses forces se contentaient pour le moment de «stopper toute tentative d’avance des Houthis».

Missile intercepté
Selon lui, les rebelles ont «violé» la trêve sur plusieurs fronts depuis dimanche à minuit, notamment à Taëz (sud-ouest), à Marib, à l’est de la capitale Sanaa, et dans la province de Jawf, plus au nord. Le général yéménite a ajouté qu’un missile, tiré par les rebelles depuis la région de Sanaa en direction de Marib, avait été intercepté peu après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. A Taëz, grande ville du sud-ouest du Yémen, la commission militaire dépendant des forces loyalistes a affirmé tôt lundi avoir recensé «douze violations de la trêve par les rebelles». Selon cette commission, un civil a été tué et plusieurs autres blessés par des tirs des Houthis contre des quartiers de la ville qu’ils assiègent en partie. «Notre riposte s’est limitée à l’autodéfense», a assuré cet organisme dans un communiqué.

Pourparlers plus approfondis
Les forces loyalistes et les rebelles se sont engagés à respecter le cessez-le-feu, tout comme la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite et qui intervient au Yémen depuis plus d’un an, en soutien au gouvernement Hadi reconnu par la communauté internationale. Si la trêve tient, des pourparlers doivent reprendre le 18 avril à Koweït pour trouver une solution politique au conflit. La guerre a fait quelque 6300 morts, pour moitié des civils, et 30’000 blessés depuis mars 2015, selon les Nations unies. Dans une déclaration dimanche soir, le médiateur de l’ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a espéré que la cessation des hostilités serait «totalement respectée» afin de créer un «environnement propice» aux pourparlers prévus la semaine prochaine. Il a souligné qu’une «issue positive» à ces négociations nécessitait «des compromis difficiles de toutes les parties».

Mise en garde
«La trêve n’en est qu’à ses débuts. Des violations peuvent se produire au début, mais nous espérons que dans les prochaines heures, nous verrons plus de discipline en ce qui concerne le cessez-le-feu», a déclaré le ministre yéménite des Affaires étrangères Abdel Malek al Mekhlafi sur al Arabiya. Ces événements seront étudiés pour voir s’ils méritent une riposte, a-t-il ajouté. Les deux camps ont constitué des comités de suivi de la trêve qui permettront aussi de faciliter la distribution de l’aide humanitaire, a dit le ministre.

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