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VENTE DES VIANDES BLANCHES : Vers le plafonnement des prix

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L’un des engagements phares du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, la protection du pouvoir d’achat en vue de permettre aux Algériens du moins à mener une vie décente bénéficie depuis plusieurs mois d’une batterie de mesures significatives pour atténuer un tant soit peu, le fardeau d’un quotidien déjà malmené par plusieurs facteurs.

Après la suppression de l’IRG, pour les catégories vulnérables, la revue à la hausse du Smig, la chasse aux spéculateurs à l’origine des pénuries et les hausses injustifiées des prix, et les futures augmentations des salaires prévues, début janvier, entre autres, c’est autour du plafonnement de certains produits notamment la viande blanche. L’annonce est venue, samedi, de la bouche du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni.
« Les nombreuses réunions tenues avec les représentants de la filière des viandes blanches, notamment ceux du Conseil interprofessionnel de la filière avicole, ont débouché sur la décision de plafonner les prix des viandes blanches », a-t-il fait savoir dans une déclaration à la presse en marge du 48e anniversaire de la création de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA).

Le juste prix…
Plus explicite, le ministre Henni, a affirmé que les prix plafonnés, applicables dans deux semaines, seront fixés en fonction du coût réel de production, avec des marges bénéficiaires raisonnables que ce soit pour les éleveurs, les détaillants ou au niveau des abattoirs. Cette décision intervient, il faut bien le souligner, à la veille du Nouvel An, qui sera marqué, dès janvier, par des augmentations de salaires, après l’adoption du projet de la Loi de finances 2023.
La protection du pouvoir d’achat n’est pas de la poudre aux yeux. Le pouvoir actuel semble fonctionner de façon diamétralement opposée de ses prédécesseurs. Et pour preuve : dans la gestion d’antan, les augmentations des salaires effectuées, de surcroit, insignifiantes, dans la majorité des cas, étaient toujours une tromperie car souvent suivies par des hausses, justifiées ou injustifiées des prix de produits de large consommation. Du coup, les revalorisations décidées n’apportent aucun réel soutien au pouvoir d’achat de la famille algérienne. Bien au contraire ! Car les prix appliqués sur les produits de consommation, après ces relèvements étaient deux fois, voire trois fois plus importants que la hausse des salaires elle-même. Le ménage s’est retrouvé alors plus pénalisé qu’il ne l’était avant en raison d’une politique de diversion. Par contre, l’approche actuelle des pouvoirs publics semble plus « sérieuse », plus audacieuse, et plus entreprenante visant à offrir une réelle protection pour le pouvoir d’achat des ménages. Dès lors que le pouvoir agit par anticipation pour éviter les erreurs du passé pour que l’Algérien puisse réellement sentir cette augmentation. D’où la guerre contre les agioteurs, l’intensification du contrôle sur les marchés, le plafonnement des viandes blanches et les autres décisions prises auparavant.

Grippe aviaire : seuls deux foyers découverts
Il faut signaler que les prix de la viande blanche ont connu ces jours-ci, une envolée spectaculaire ou les aviculteurs dans certaines régions du pays cèdent le poulet vivant entre 280 et 300 DA le kg, soit une hausse de 50 DA par rapport au début du mois en cours. Dans les bouchers, il est cédé entre 400 et 440 DA le Kg. Cette hausse pourrait s’accélérer, sans l’intervention des pouvoirs publics, au cours des prochains jours. Cette flambée des prix est justifiée par deux facteurs, rapportent certains médias. La grippe aviaire et le marché de l’aliment du bétail ciblé par les services du contrôle. Selon ces sources, qui citent des aviculteurs, des foyers de l’épidémie ont été détectés dans plusieurs wilayas du pays comme Médéa, Chlef, Boumerdès et Béjaïa entre autres suivi d’un taux de mortalité très élevés. L’offre va ainsi baisser de manière drastique le mois de décembre prochain, avance-t-on de mêmes sources. L’autre facteur est lié au marché de l’aliment du bétail ciblé par les services du contrôle avec notamment l’obligation de facturation des ventes des aliments du bétail. D’après ces aviculteurs, les prévisions pour un Kg du poulet dans une boucherie pourrait atteindre les 600 DA au début de l’année 2023.

Vaccin : 20 millions de doses disponibles
Ce que démentent les pouvoirs publics par la voix du ministre de l’Agriculture, qui affirme que la grippe aviaire n’a eu aucun effet dans le pays, et seuls deux foyers ont été découverts au niveau national et ont été complètement éradiqués. Plus rassurant encore, le ministre souligne que les analyses faites avec des techniques « développées » par la Direction générale des forêts et le laboratoire national relevant des services vétérinaires du ministère, ont montré que cette épidémie a été « définitivement » maîtrisée, tout en rassurant, également, sur la disponibilité des vaccins contre la grippe aviaire en Algérie (plus de 20 millions de doses de vaccin), en plus du lancement de l’opération de vaccination après l’importation d’une quantité de vaccins, en prévision de toute infection, ajoute le ministre. Le ministre coupe ainsi l’herbe sous les pieds des spéculateurs et leurs futures projections malintentionnées.
Brahim Oubellil

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