La grève générale à laquelle avait appelé la coalition de 14 syndicats autonomes représentant différents secteurs sera organisée aujourd’hui. Outre l’Education et la Santé plusieurs autres secteurs seront paralysés à l’instar de la Fonction publique les télécom ainsi que l’électricité et le gaz. Les contestataires tiendront en parallèle des rassemblements et des sit-in devant les sièges des wilayas d’Annaba, d’Oran, de Bouira et de Laghouat.
Après avoir été violemment empêché de tenir un rassemblement à Alger le 14 février dernier, ce regroupement de syndicats autonomes a décidé de hausser le ton et de renouer avec les actions de grèves. Décidé à l’issue d’une réunion de travail tenue le mois de février, le débrayage vise selon ses initiateurs, à dénoncer en premier lieu les atteintes aux libertés syndicales et la façon de gérer les conflits collectifs mais aussi pour réitérer l’attachement des travailleurs à leur plateforme de revendications.
Il s’agit de la demande de l’abrogation de la loi sur la retraite portant suppression de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge, la révision de l’avant-projet de loi sur le travail, et enfin de la protection du pouvoir d’achat des fonctionnaires. Contacté à ce propos, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, a confirmé, en effet, que le mot d’ordre de grève générale est maintenu puisqu’il n’y a eu aucune réponse du gouvernement.
Outre ce débrayage qui touchera plusieurs secteurs d’activités, il a précisé que 4 rassemblements régionaux auront lieu également aujourd’hui devant les sièges des wilayas d’Oran, Annaba, Bouira et Laghouat. Le syndicaliste révèle, d’autre part, qu’aucune suite n’a été donnée aux nombreuses lettres adressées à la Présidence et au Premier ministère. Tout en regrettant le mutisme dans lequel restent plongées les autorités, Amoura souligne que les travailleurs et les fonctionnaires ne lâcheront pas prise et iront jusqu’au bout pour la prise en charge de leurs revendications.
Toujours dans le même cadre d’idées, il a fait savoir que l’intersyndicale compte aller vers le durcissement de ses actions, en organisant d’éventuelles grèves cycliques. Par ailleurs, Boualem Amoura a indiqué qu’une réunion avec la ministre du secteur de l’Éducation nationale est programmée pour demain jeudi.
Nouria Benghabrit, a en effet envoyé des invitations à l’intersyndicale de l’Éducation composée de 5 syndicats autonomes afin de discuter des doléances restées en suspens. Il s’agit du SATEF, du CLA, de l’UNPEF, du SNTE, et du SNAPESTE. La ministre avait indiqué dans de précédentes déclarations que les portes du dialogue restent toujours ouvertes, s’adressant au CNAPESTE qui, lui, a choisi de rompre le contact avec la tutelle et de renouer avec ses actions de contestations.
Ania Nait Chalal
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