Accueil LA CHRNIQUE DU JEUDI UN REPORTER DANS LA FOULE : Israël et le 19 mars

UN REPORTER DANS LA FOULE : Israël et le 19 mars

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Cette semaine nous avons célébré le 19 mars 1962, jour de la victoire. Ce jour-là marque l’entrée en vigueur du cessez-le-feu après une guerre de libération déclarée le 1er novembre 1954. Un cessez-le-feu prévu par les accords d’Evian signés la veille entre le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) et la République française. Il aura fallu 8 ans de guerre pour ouvrir des négociations et parvenir à un accord. Personne ne dit, surtout les historiens français, que c’est trois années plus tôt que la France avait reconnu sa défaite. C’était le 16 septembre 1959, lors d’une conférence de presse, le président de la République française, Charles De Gaulle, a déclaré solennellement reconnaitre le droit à l’autodétermination des Algériens. Voici le lien : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00000333/c-de-gaulle-sur-l-autodetermination-de-l-algerie. Ce qui avait créé la stupeur dans les milieux de « l’Algérie française ». Ensuite ce fut une véritable levée de boucliers de ces milieux français radicalisés. Joignant le geste à la parole, De Gaulle rappelle à Paris le tristement célèbre général Massu. Excédés, les français d’Algérie dressent, 5 jours après des barricades à Alger qui dureront une semaine, avec comme leader un certain Yves La gaillarde qui disparaitra ensuite des radars. Le 8 janvier 1961, De Gaulle soumet le projet de l’autodétermination aux français par référendum. Dans l’hexagone, 76% des français votent « Oui ». Les français d’Algérie n’en peuvent plus. Le 11 février de la même année, ils créent l’OAS (organisation armée secrète). La « petite fille » de la main rouge. Commencent alors une longue série d’attentats d’une grande férocité qui vont durer jusqu’à l’Indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962. Parallèlement aux atrocités commises en Algérie, l’OAS s’en prend aux institutions françaises dans l’hexagone même. Le 22 avril 1961 il y a eu une tentative de putsch visant Charles De Gaulle. Le coup d’État échoue. De Gaulle forme alors « les Barbouzes » une milice chargée de lutter contre l’OAS en France et en Algérie. De Gaulle va essuyer une longue série d’attentats qui va commencer le 8 septembre 1961 à Pont-Sur-Seine et se poursuivre jusqu’à l’attentat de Vendée le 20 mai 1965. Entre ces deux dates il y a eu une dizaine d’autres attentats dont le plus célèbre est celui du Petit-Clamart le 22 août 1962. Cette partie de l’histoire est méconnue. Mais il y a une autre partie encore moins connue. Celle de la participation du Mossad israélien aux côté, de l’armée française contre l’ALN (armée de libération nationale) dans les montagnes algériennes. Personne n’en parle. Nous avons réussi à retrouver une voix connue, respectée, crédible et digne de foi qui a dénoncé publiquement cette flagrante ingérence qui date de la guerre de libération nationale. Il s’agit de la célèbre avocate, Gisèle Halimi. Elle était sur un plateau de télévision en train de mettre les points sur les i, à un Enrico Macias très remonté contre l’Algérie. Nous donnons le lien à ceux qui voudraient en savoir plus : Https://www.youtube.com/watch?v=4L0ju6N3tl0. Il n’est pas superflu d’ajouter la collusion qui existait entre la France et les services secrets israéliens qui a permis de doter l’État hébreu de l’arme nucléaire. C’est en 1957 qu’un accord secret pour la construction d’une centrale nucléaire fut signé entre la France gouvernée par Guy Mollet avec François Mitterrand comme ministre d’État et Israël. On comprend mieux maintenant l’hostilité d’Israël envers les Algériens et leur Indépendance. D’autres évènements existent dans l’expression de cette hostilité historique. Ils seraient trop longs à énumérer ici. Une chose est sûre, Israël a été partie prenante aux côtés de l’armée coloniale durant la guerre d’Algérie.
Zouhir Mebarki
Zoume600@gmail.com

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