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Un remaniement soft

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Par Nourredine Bouteldja

Finalement, après avoir entretenu le suspense sur de longs mois, un remaniement partiel du gouvernement d’Abdelmalek Sellal a été entériné par le président de la République, avant-hier jeudi. Pas de vagues, ni de sensationnel en première lecture. En somme, une opération, plutôt zen, d’allant judicieux édictée par des impératifs conjoncturels et un souci de rajeunissement comme voie à suivre désormais. Dans ce sens, toute la symbolique trouve sa pleine traduction dans la nomination d’une trentenaire au profil très in, en l’occurrence la toute nouvelle ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Iman-Houda Feraoun. Et pas seulement. Les départs d’un cacique, tel Tayeb Belaïz, du département de l’Intérieur et son remplacement par un visage plus frais, celui de Nouredine Bedoui, semblent participer de la même motivation. Le volet moralisation n’est pas en reste et, aussi bien Nadia Labidi que Hocine Necib, éclaboussés par des révélations scabreuses ont-ils été congédiés. Pourtant, un bémol subsiste dans ce registre : Amar Ghoul qui traîne comme une casserole des relents d’esclandre de l’affaire de l’autoroute Est-Ouest est maintenu dans le staff gouvernemental même s’il a été quelque peu «déclassé» en sautant du secteur stratégique du Transport à un autre de moindre importance, à savoir l’Aménagement du territoire et Tourisme. Une voie de garage pour un islamiste cuirassé ? Vient enfin cette démarche édifiée sur une stratégie de la stabilité qu’il reste difficile de contester au regard de la situation politico-socio-économique actuelle du pays et les défis qu’elle sous-tend. Dans cette optique, le maintien à leurs postes d’hommes tels Ramtane Lamamra à la tête de la Diplomatie, Tebboune à l’Habitat, Boudiaf à la Santé publique, Benghebrit à l’Éducation nationale ou encore Bouchouareb à l’Industrie et Benyounès au Commerce témoigne, au besoin, du vœu de Bouteflika à rassurer tout en la tranquillisant la population sur la prise en charge de ses préoccupations basiques et sa volonté à parachever les projets qui lui sont dédiés. Enfin, il y a lieu de noter que le chef de l’État maintient le cap de l’option des technocrates au gouvernement puisque pour les huit nouveaux ministres l’opinion ne leur connaît pas de coloration politique affichée. Il reste qu’à ce plan les grosses cylindrées, le RND et le FLN, ont pu placer quelques pions, à l’instar d’Azzedine Mihoubi, dont c’est un come back au gouvernement, Tahar Khaoua qui remplace Khoudri aux Relations avec le Parlement.
N. B.

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