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Un magasin de sorcellerie n’accepte plus les fans d’Harry Potter

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Il sera dorénavant plus dur de lancer le sort Wingardium Leviosa. La boutique Mystical Moments en Grande-Bretagne annonce ne plus vouloir vendre d’objets magiques aux admirateurs du héros imaginés par J.K. Rowling.

Où va le monde si même les Moldus se font désormais discriminer? Richard Carter, sorcier de profession, vend des objets magiques, dont des baguettes… Et tout cela dans le monde réel.
Depuis le mois d’avril, ce Britannique détient la boutique Mystical Moments dans la ville d’Huddersfield, près de Manchester. «Vous ne croiriez pas combien il y a de vraies sorcières et magiciens qui vagabondent dans notre monde. Vous en seriez stupéfait», raconte-t-il au Sun.
Pourquoi acheter une baguette? Tout naturellement pour dessiner des cercles protecteurs, repousser des forces obscures pendant que l’on médite, pour se procurer de l’argent ou s’aider à trouver l’amour, a confié Richard Carter. Certainement pas pour agrandir sa collection d’objets dédiée au culte d’Harry Potter.
Pour le propriétaire de Mystical Moments, il vend des «outils spirituels». Il a décidé d’interdire l’accès à son magasin aux fans de la saga de J.K. Rowling. Ollivander – la boutique où le sorcier à la cicatrice éclair achète sa précieuse baguette – n’aura donc pas à se soucier de la compétition. «Si j’ai un client à la recherche d’une baguette uniquement parce qu’il aime Harry Potter, je ne la lui vends pas, peu importe la somme d’argent qu’il me propose», a révélé Richard Carter au Sun.

Levée de «cercles protecteurs» en faveur des consommateurs Moldus
D’autant plus que choisir une baguette chez Mystical Moments ne se fait pas sur un coup de tête. Le client choisit celle qui attire son œil, puis doit performer un rituel précis pendant lequel de l’encens est brûlé afin de purifier le bois de l’énergie de son créateur. Inutile de tenter de dissimuler ses intentions d’achats, le Britannique de 57 ans peut selon lui détecter un fan de Harry Potter «par son aura».
Tout comme il dit repérer ceux qui sont là pour faire de la magie noire. Une baguette magique coûte entre 17 et 30 euros.
Richard Carter affirme ne retirer aucun profit de la vente et utilise plutôt ses morceaux de bois taillés à la main pour faire passer un message spirituel.
Que ce soit pour devenir l’espace de quelques instants Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ou l’idole de Griffondor dans notre monde, les ultras de Harry Potter ont besoin d’une baguette pour que le charme opère. «Il vendrait des tonnes de baguettes magiques en plus et nous ne les traiterions pas comme des jouets», indique au Sun Zak Cohen, un étudiant de 20 ans, président du club Harry Potter de l’université de York. «Je peux comprendre qu’ils ne veulent pas que l’on considère cela comme une blague», nuance-t-il.
L’ancien vicaire de Yorkshire devenu auteur de livre de fantaisies, Graham Peter Taylor, estime que les fans du sorcier fictif devraient être «servis» et qu’il s’agit d’une «terrible» décision. «Les fans deviennent fous depuis la sortie de Harry Potter et l’enfant maudit, et ont besoin de leurs baguettes. C’est de la discrimination envers les fans de Potter. Ils devraient saisir la justice», argue l’écrivain. Existe-t-il un sort pour réparer cet affront?

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