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TRÊVE HUMANITAIRE DÈS AUJOURD’HUI À GHAZA : Israël cède devant la résistance palestinienne

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Le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou qui était jusqu’à un passé récent allergique à toute idée de trêve dans les combats qui l’opposent à la résistance palestinienne à Ghaza, sans la libération inconditionnelle, des prisonniers de guerre israéliens aux mains des combattants de différentes factions, a finalement cédé devant les conditions et l’héroïsme sur le terrain des Palestiniens.
En effet, après cinq semaines de négociations serrées au milieu d’intenses combats sur le terrain entre les forces sionistes et les résistants palestiniens, l’agresseur israélien a accepté au bout de compte, sans avoir trop le choix d’ailleurs, de signer un accord de trêve humanitaire de quatre jours avec le mouvement Hamas. Les négociations ont été conduites conjointement par les Égyptiens, les Américains et les Qataris. L’accord entrera en vigueur aujourd’hui. Il prévoit dans un premier temps l’échange de 50 prisonniers de guerre et enfants civils dans la bande de Ghaza, en échange de la libération d’un certain nombre de femmes et d’enfants palestiniens détenus dans les prisons de l’entité sioniste, à condition que le nombre de personnes libérées sera augmenté au cours des étapes ultérieures de la mise en œuvre de l’accord, a révélé le ministère qatari des Affaires étrangères dans un communiqué. L’annonce est tombée au cœur de la nuit de mardi à mercredi. 30 enfants et 20 femmes détenus à Ghaza devraient être ainsi libérés en échange de prisonniers palestiniens. Les prisonniers de guerre israéliens ont été capturés par la résistance palestinienne lors de l’opération Déluge Al Aqsa qui s’est déroulée le 7 octobre dernier.
S’agissant de la pause humanitaire, elle a pour objectif de permettre l’entrée d’un « plus grand nombre de convois humanitaires et d’aide d’urgence, y compris du carburant », Ghaza qui est confrontée un à siège total depuis notamment le 7 octobre dernier. Le début de cette pause d’une durée de quatre jours avec possibilité de prolongation, sera annoncé officiellement dans les prochaines 24 heures.

Un accord… aux normes de la résistance
Le chef du mouvement palestinien Hamas Ismaïl Haniyah qui avait fait état d’avancées dans les pourparlers, a salué un accord de « trêve humanitaire », précisant que les « dispositions de cet accord ont été formulées conformément à la vision de la résistance ». Le mouvement Hamas de la résistance palestinienne a donné plus de détails sur le contenu de cet accord.
Ce dernier, comprend, selon un communiqué du Hamas, un cessez-le-feu entre les deux parties, la libération de 50 femmes et enfants israéliens de moins de 19 ans, en échange, précise le texte, de la libération par l’occupant de 150 femmes et enfants de moins de 19 ans de ses prisons. L’ancienneté est le critère essentiel dans le choix des Palestiniens qui seront libérés, précise Hamas. Il est également question de l’arrêt de toutes les actions militaires de l’armée d’occupation dans toutes les zones de la bande de Ghaza et l’arrêt de la circulation de ses véhicules militaires. L’accord prévoit également « l’arrêt du trafic aérien dans le sud pendant 4 jours et dans le nord pendant 6 heures par jour ». Pendant la trêve, ajoute la source, l’occupation s’est engagée, « à ne pas arrêter ou attaquer quiconque dans toutes les zones de la bande de Ghaza et à garantir la liberté de mouvement des personnes le long de la rue Salah al-Din », outre l’entrée des centaines de camions transportant de l’aide humanitaire, des secours, des soins médicaux et du carburant seront acheminés dans toutes les zones de la bande de Ghaza. A rappeler que le nord de la bande de Ghaza est exclu des aides humanitaires autorisées par Israël. Selon Hamas les termes de l’accord ont été formulés « conformément à la vision de la résistance et de ses conditions », précisant que les mains resteront sur la gâchette et les bataillons resteront aux aguets pour défendre notre peuple et vaincre l’occupant.
Dans la matinée d’hier, le gouvernement israélien, a annoncé, pour sa part, avoir approuvé cet accord. Approuver l’accord est « la bonne décision » à prendre, avait déclaré mardi soir le Premier ministre Benjamin Netanyahou avant le début de la réunion de son cabinet.

La trêve saluée à travers le monde
Le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, et les dirigeants palestiniens ont salué l’accord de trêve humanitaire et ont renouvelé l’appel à une cessation complète de l’agression israélienne contre notre peuple palestinien.
« Le président Mahmoud Abbas et les dirigeants saluent l’accord de trêve humanitaire et apprécient les efforts qataris-égyptiens qui ont été déployés, et nous renouvelons l’appel à un accord de trêve humanitaire cessation complète de l’agression israélienne contre le peuple palestinien, l’entrée de l’aide humanitaire et la mise en œuvre d’une solution politique basée sur la légitimité, et la souveraineté. », a déclaré le secrétaire du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, Hussein Al-Sheikh.
De son côté, le président américain Joe Biden s’est déclaré «extraordinairement satisfait» par l’accord. Dans le cadre de la mise en œuvre de la prolongation du cessez-le-feu, le secrétaire d’État Tony Blinkin, devrait effectuer son quatrième voyage en Israël, depuis l’opération du Déluge d’El-Aqsa, pour des entretiens avec des responsables israéliens, rapportent des médias américains. Pour rappel lors de son premier voyage post-7 octobre en Israël, le diplomate américain avait affirmé qu’il était venu à Tel Aviv en tant que juif dans un soutien direct à l’Etat hébreu. À noter, par ailleurs, que trois ressortissantes américaines devraient être libérées à la suite de cet accord. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, s’est félicitée, pour sa part, de cet accord tant attendu, rappelant que la Russie a dès le début de la guerre réclamé une trêve. La Chine a également salué l’accord annoncé. Elle a également rappelé que Pékin a depuis le début de la guerre appelé à un cessez-le-feu et a déployé des efforts continus pour calmer la situation, protéger les civils et fournir une aide humanitaire. Le ministère turc des Affaires étrangères a qualifié, de son côté, cet accord « d’évolution positive ». L’ONU par la voix de son secrétaire général, Antonio Guterres a déclaré que l’accord signé constitue une « étape importante », assurant mobiliser toutes ses capacités pour soutenir la mise en œuvre de cette trêve. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué, elle aussi, la trêve humanitaire à Ghaza et la libération des détenus, tout en appelant à « mettre à profit cette pause » pour « intensifier » l’aide humanitaire.
La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a également salué, cet accord, assurant qu’il s’agit d’un moment de réel espoir. « Nous espérons qu’il y a des Français » parmi les personnes libérées, a-t-elle ajouté. Dans un communiqué, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a estimé que cet accord  est une étape essentielle devant soulager les familles des prisonniers. ​
Les organisations internationales et de nombreuses capitales étrangères multiplient les appels à un cessez-le-feu ou à une trêve face à la situation humanitaire catastrophique dans le territoire palestinien assiégé où la guerre a détruit des quartiers entiers, dévasté le système de santé et entraîné des déplacements massifs de population.
Toutefois, il convient de noter qu’à la veille de l’entrée en vigueur de l’accord sur la trêve humanitaire, les forces sionistes continuent de s’acharner sur la population de la bande de Ghaza et de la Cisjordanie. Selon le ministère de la Santé plus de 14 100 martyrs, dont plus de 5 840 enfants et femmes, sont tombés au champ d’honneur. Plus de
3 3000 blessés ont été également recensés et plus de 6 800 disparus, dont plus de 4 500 enfants et femmes.
Brahim O.

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