Accueil ACTUALITÉ SOMMET ÉTATS-UNIS-AFRIQUE : Benabderrahmane représente le Président à Washington

SOMMET ÉTATS-UNIS-AFRIQUE : Benabderrahmane représente le Président à Washington

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Le président Abdelmadjid Tebboune est représenté par le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, aux travaux du sommet États-Unis-Afrique, le deuxième du genre, organisé par les États-Unis du 13 au 15 décembre 2022, en présence de plus d’une quarantaine de chefs d’État et de gouvernements. Le Premier ministre est arrivé lundi à Washington pour prendre part à ce Sommet qui est vu d’Alger comme une occasion pour discuter des moyens de renforcer les relations américano-africaines et de construire un partenariat étroit et efficace selon une nouvelle vision à la lumière des développements mondiaux et régionaux actuels. Pour les observateurs algériens, les dirigeants africains devraient pouvoir faire entendre la voix de l’Afrique et ses aspirations à asseoir un partenariat sur de nouveaux fondements à même de réaliser le développement et relancer l’économie du continent tout en œuvrant à garantir la stabilité politique et sécuritaire, dans un climat de crise que vivent de nombreux pays africains et l’impact des tensions dans le monde sur ces pays. Selon, toujours, l’optique algérienne, les États africains aspirent à obtenir le soutien officiel de Washington en vue d’obtenir un siège au Conseil de sécurité onusien. Les États-Unis œuvrent, pour leur part, par l’organisation de ce Sommet, à affirmer leur engagement permanant envers l’Afrique et l’importance accordée à la confortation des relations américano-africaines ainsi que le renforcement de la coopération sur les priorités internationales communes, indique le secrétariat d’Etat américain. Ainsi, cet événement a été précédé par l’annonce par la Maison Blanche d’une enveloppe de 55 milliards de dollars consacrée à l’Afrique sur trois ans. Le sous-secrétaire américain au Commerce, Don Graves, a reconnu, selon des sources médiatiques américaines, que les États-Unis avaient pris du retard après que la Chine ait dépassé les investissements étrangers américains en Afrique, mais a estimé que Washington restait le « partenaire préféré » de l’Afrique. Pour rappel, le commerce entre l’Afrique et la Chine a augmenté l’an dernier pour atteindre 254 milliards de dollars. Qu’en pense la Chine ? Son ambassadeur aux États-Unis, Chen Zhang, a déclaré que la Chine était depuis longtemps « sincère en traitant l’Afrique comme le marché émergent dynamique de l’avenir », et a ajouté : « Nous ne sommes pas intéressés par les opinions d’aucun autre pays sur le rôle de la Chine en Afrique ». Et qu’en pense la Russie ? Moscou surveillera de près le sommet États-Unis-Afrique, a déclaré Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères au site d’information Sputnik. « Bien sûr, nous sommes intéressés par la façon dont ils organisent ce sommet – le contenu en substance, les discussions et le document final », a-t-il indiqué. En même temps, ce sommet ne pourra pas nuire aux liens entre la Russie et les pays du continent, a noté le diplomate. Selon lui, « tout ceci est un travail normal » qui a été adopté par de nombreux pays comme la Chine, la Turquie, l’Union européenne et quelques autres pays. La Russie entend prochainement organiser un deuxième sommet de ce type, a-t-il rappelé. « C’est un format très utile. L’essentiel est de savoir sur quelle base ces relations sont construites. Nous construisons [les nôtres] sur la base de l’égalité et du respect mutuel. Quant à la manière d’autres pays, surtout celle des pays occidentaux, d’organiser leur travail, je pense que les Africains le verront [eux-mêmes] », a-t-il conclu. Dans leur course contre la montre sur le continent africain, face à la Chine et à la Russie, les dirigeants américains souhaitent que le Sommet États-Unis-Afrique « marque un véritable approfondissement de notre relation et de notre coopération sur les grands enjeux mondiaux, en mettant l’accent sur les problèmes économiques». On sait que les États-Unis travaillent avec les institutions financières internationales, telles que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, pour favoriser le secteur privé dans les pays africains. Or, les pays africains considèrent ces deux institutions financières comme les principales sources de leur endettement extérieur et de leur maintien dans une situation de dépendance économique à l’égard des pays occidentaux.
M’hamed Rebah

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