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Sahli plaide pour l’amendement de la Constitution

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C’est l’annonce faite par Belkacem Sahli, président de l’ANR, lors de la conférence de presse organisée, samedi vers les coups de 11h30, en son siège sis à Clairval. C’en est, d’ailleurs, l’objectif que s’est tracé l’ANR en 2016. Il se fera sous forme d’une campagne nationale, touchant les wilayas ou le parti est représenté. Son lancement sera effectif dans quelques jours. La campagne prendra fin, selon Belkacem Sahli, quelques jours avant la tenue du Conseil des ministres et du Conseil constitutionnel. L’axe principal que s’est fixé l’état-major de l’ANR est de sensibiliser les adhérents sur l’inéluctabilité d’entonner de la même voix, l’acceptation de l’adoption de l’avant-projet de révision de la Constitution, tel qu’il a été finalisé par les services du président de la République. Ceci n’est, aussi, que l’expression, comme annoncé en préambule de la conférence de presse, de la satisfaction de l’ANR par rapport à ce qui a été fait en matière de révision de la Constitution, la plus importante depuis 1962.

Avant-projet de révision de la Constitution : 70% émane de l’ANR
Celle-ci a été adoptée par le parti, car répondant, comme n’a cessé de le marteler Belkacem Sahli tout au long de la conférence de presse, positivement aux propositions formulées par l’ANR. « Sans exagération aucune, 70% des textes de l’avant-projet émanent de notre parti, sous formes de propositions soumises lors des consultations auxquelles nous avons pris part, et qu’a présidées le chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, en date du 6 juin 2014. Et la presse peut aisément, en consultant notre site web, relever les similitudes frappantes », déclara Sahli en guise de justification sur ce qu’il avancé. Il suffit aussi de lire le préambule, souligne le président de l’ANR, pour s’en convaincre. L’ANR est derrière la mise en relief de période historique de l’Algérie, berbère, numide et même préhistorique. Aussi, l’ANR a insisté de valoriser le rôle du peuple, autant que le FLN et l’ALN, durant la Guerre de libération, dont l’importance est plus que méritoire dans le recouvrement de l’indépendance nationale. Sur le plan international, l’orateur indique que l’objectif de consolidation de la souveraineté nationale a été, enfin, constitutionnalisé. Sur proposition de sa part, tient-il à rappeler. Le droit des peuples à l’autodétermination et de décider eux seuls de leur avenir, la non-ingérence des autres pays dans les affaires internes de l’Algérie, sont deux éléments auxquels l’ANR a pris également part dans leur insertion dans les textes de la Constitution. En revanche, Sahli se dit mécontent, mais préférant donner des détails sur cette attitude après la tenue de la session nationale du parti, de quelques textes traitant de la question de l’Immigration.
« Et ce n’est pas seulement pour cela », nuance l’orateur. L’avant-projet du texte fondateur de la République a retenu l’intérêt consentant de l’ANR, pour avoir notamment consolidé l’immunité nationale, dans ses volets de renforcement de l’unité nationale et des fondements de l’identité.
Consolider la démocratie et l’État de droit, promouvoir la liberté d’expression notamment partisane, renforcer le rôle de l’opposition même parlementaire, concrétiser l’indépendance de la Justice.
Tels sont les éléments, devenant des acquis, qui ont fait office d’effets incitateurs à l’ANR, pour accepter la Constitution telle qu’elle a été peaufinée. Belkacem Sahli se dit soucieux des effets induits par les textes de la Constitution, particulièrement sur le plan social, celui visant d’améliorer les conditions de vie citoyenne et d’imprimer un rythme, productif surtout, à l’économie nationale, dans les secteurs public et privé.
D’où son engagement, suppléant à celui affiché, textuellement parlant, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de ne pas mettre les bâtons dans les roues à un texte aussi bénéfique pour la Nation.
Au sujet de l’officialisation de Tamazight, Sahli déclare faire partie de ceux qui l’ont subordonnée à la mise en place au préalable de moyens matériels et humains devant lui assurer un succès gratifiant. Ce fut, précise Sahli, l’option prise par la présidence de la République, rejetant ainsi celle qui préconisait son officialisation sans passer par cette étape.

Loi de finances 2016 : l’ANR accusé de traîtrise par ses détracteurs
Concernant la Loi de finances pour 2016, le conférencier s’indigne de la tournure, verbale s’entend, qu’à prise la critique de ses détracteurs à l’encontre de ceux, dont le conférencier en fait partie, qui ont vu dans ses textes une bouffée sociale d’oxygène. « On nous a traités de traîtres », indique-t-il. Et d’ajouter, « d’ailleurs, je lance un appel à tous les responsables politiques d’œuvrer à l’objectif de moraliser l’exercice politique. J’ai relevé que beaucoup d’entre eux, sans citer les noms, procèdent à la complexification de la situation au lieu de l’apaiser». Au sujet de la LF-2016, le conférencier se dit également satisfait de son contenu, dégageant, selon lui, des indices de prospérité économique et sociale, de dynamisation de l’investissement productif, de la promotion du développement durable. La LF-2016 bénéficiera du même traitement de la Constitution, à savoir une campagne de sensibilisation en direction de ses militants essaimés à travers le territoire national, et ce, afin de mettre en valeur ses bienfaits. En conclusion, Belkacem Sahli aborde le conflit mettant aux prises l’Arabie saoudite à l’Iran, joignant, en cette occasion, sa voix à celle officielle qui met en garde contre les dérives que peut prendre sa dualité, si des mesures d’apaisement ne seront pas prises immédiatement. Zaid Zoheir

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