Pour le président de l’association nationale des parents d’élèves, la décision du ministère de l’Éducation nationale de retourner vers l’ancien format du baccalauréat ne peut être que bénéfique pour les candidats qui étaient très inquiets quant à cette question.
Khaled Ahmed reste par ailleurs convaincu que la réforme du BAC devrait se faire en parallèle avec celle de l’enseignement secondaire. Contacté, hier, Khaled Ahmed a, en effet, félicité la « sage décision » de la ministre du secteur Nouria Benghebrit qui a répondu favorablement aux doléances des élèves. « Même au niveau de notre association, nous avons sollicité la tutelle il y a 10 jours pour qu’elle revoit l’agenda du Bac 2017 », a souligné notre interlocuteur pour qui cette dernière ne correspondait pas aux élèves d’autant que l’examen coïncidait avec le mois de Ramadhan. Selon lui, le retour à l’ancien format n’est qu’une mesure d’exception et pas un abandon de la réforme du Baccalauréat.
Il a rappelé dans ce cadre d’idées les principales propositions de son association concernant cette réforme et qui comptait en tout cinq points essentiels. L’association des parents d’élèves aurait proposé, explique-t-il, l’organisation du Bac en deux sessions.
La première consacrée pour les matières secondaires et qui devrait s’organiser en 2ème As alors que la seconde consacrée aux matières principales devrait se dérouler le jour du BAC. L’association aurait également proposé un Baccalauréat de 3 jours, ajoute notre interlocuteur. Toujours en ce qui concerne les réformes du BAC, il a estimé qu’elles doivent (automatiquement) se faire en parallèle avec les réformes du cycle secondaire.
De son côté, le syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation ne l’entend absolument pas de la même oreille.
Pour ce syndicat, la ministre de l’éducation nationale à travers sa décision de retourner à l’ancien calendrier a cédé aux caprices « des enfants », et a remis en question le travail de toute une année. Selon le président du SATEF, Boualem Amoura, « la ministre du secteur, Nouria Benghebrit, a fait un pas en arrière » ce qui est regrettable, a-t-il dit. Il rappelle que la commission installée à cet effet avait remis sa copie le 14 juillet dernier dans laquelle plusieurs propositions avaient été soumises à la tutelle. Après que le ministère ait retenu la rééducation des journées d’examens de 5 à 4 jours voila qu’aujourd’hui il se rétracte et décide de retourner vers l’ancien format. Toujours en ce qui concerne la réforme du BAC, Amoura rappelle également la position du SATEF quant à la nécessité de le faire en parallèle avec la réforme du cycle secondaire. « Ce n’est pas logique de réformer le BAC sans la réforme du secondaire », a-t-il soutenu.
Ania Nait Chalal