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REMANIEMENT PARTIEL DU GOUVERNEMENT BEDOUI : Pour des syndicats, il s’agit d’«un non-événement»

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La désignation de nouvelles têtes au gouvernement du Premier ministre, Noureddine Bedoui, a été qualifiée, par plusieurs syndicalistes, de «non-événement». Selon des représentants de la société civile, la réponse du peuple à ce qu’il qualifie de «provocation», sera donnée vendredi prochain à travers un 7e vendredi de mobilisation du mouvement populaire pacifique, que les syndicalistes estiment « décisif ».

Abdelhafidh Milat, Coordinateur national du Cnes : «Pour nous la formation de ce gouvernement est un non-événement. C’est une provocation pour le peuple qui revendique la démission du Président et un changement radical du système politique. En plus d’être rejeté, ce nouveau gouvernement, à sa tête Noureddine Bedoui, est le plus faible, par sa composante, de toute l’histoire de l’Algérie. À mon avis, le peuple va continuer à maintenir sa mobilisation et à faire pression. Je pense que le vendredi prochain sera décisif. Le Cnes appelle de son côté les enseignants universitaires et les étudiants à se mobiliser en force, après la fin des vacances, le 4 avril prochain, jusqu’à satisfaction totale des revendications de notre peuple».

Boualem Amoura, SG du Satef : « C’est un gouvernement qui ne répond pas aux aspirations du peuple qui, lui, demande une période de transition. En plus, ces nouveaux ministres sont des gens du système, notamment avec la reconduction de ministres. Nous n’avons pas vu d’anciennes figures qui représentent le mouvement populaire et je pense qu’avec ce genre de décision, on ne répond pas aux revendications des manifestants et donc l’on ne pourra pas calmer la rue. Je pense que la réponse sera donnée vendredi prochain, notamment par les Algériens, qui n’ont pas pu sortir auparavant et qui le feront pour ce 7e vendredi de la mobilisation populaire, pour dire non à cette mascarade, qui est en même temps de la provocation. Concernant le ministère de l’Éducation et la nomination du secrétaire général, Abdelhakim Belabed, en remplacement de Mme Nouria Benghabrit, il est utile de dire que c’est le choix le plus rationnel car le secteur est en train de se préparer à l’organisation des examens de fin d’année. La situation exige donc de nommer une personne qui est déjà dans le secteur. Nous ne remettons pas en cause ses compétences, mais il faut souligner, cependant, qu’il fait partie d’un gouvernement qui n’est pas de la transition et qui n’est pas reconnu par le peuple ».

Lounès Ghachi, président du SAP : «Cela éviterait que le pays aille vers l’impasse. Le travail doit continuer au niveau des institutions de l’État jusqu’à trouver des solutions finales. Ces personnes qui ont été désignées, ont pour missions de gérer les affaires courantes pendant la période de transition ».
A. N. C.

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