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Réhabilitation baclée de la cascade de Constaninte : qui paye la facture ?

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Les Constantinois, ainsi que les visiteurs de la ville des ponts en général, ont constaté avec étonnement que la façade de la «cascade» d’eau qui distrayait le centre-ville, faisant la joie des enfants et introduisant de l’air frais en ces journées de canicule, a été décapée et son revêtement fait de plaques de faïence noire a été enlevé et posé par terre. Pourtant, cette fameuse « cascade » a été inaugurée il y a à peine deux mois et sa réalisation entre dans l’agenda des projets d’embellissement de la ville dans le cadre de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe 2015».
Beaucoup de citoyens se sont posés la question sur ce travail bâclé, et fait à la va-vite, tout juste pour faire en sorte que l’inauguration se fasse. Selon nos informations, le problème se situe au niveau des plaques de faïence qui ont été mal collées et se sont détachées de la murette, ce qui a nécessité carrément la fermeture de la cascade, où actuellement des ouvriers s’attellent à les remettre à leur place. Pour le citoyen lambda, c’est une certaine indignation face à ce gâchis qui ne dit pas son nom car ce projet qui a coûté énormément d’argent n’a réussi à fonctionner que pendant une durée de deux mois, et de faire aussitôt le rapprochement avec le triste épisode de la statue de Benbadis qui, sitôt installée, fut démontée parce qu’elle a été jugée révoltante et choquante à l’encontre du savant qu’elle était censée représenter. Pour rappel, la cascade en question a été aménagée, à la limite du square Ahmed-Bey, à proximité des deux hôtels Ibis et Novotel avec pour objectif d’agrémenter le centre-ville. Elle a été appréciée à cause de son originalité et de la vague de fraîcheur qu’elle apportait à l’environnement écrasé par le soleil brûlant de l’été. Cela dit, avant sa réalisation, les responsables de l’époque, notamment le directeur de l’urbanisme, avaient tant vanté le spectacle féerique que ferait naître la cascade au centre de la ville, côté du jet d’eau et de l’aménagement d’ensemble qui a changé complètement le visage du square Ahmed-Bey. Et le DUC, maître d’ouvrage du projet, de révéler que le coût global de l’ensemble a été évalué à 27 milliards de centimes. Malheureusement, depuis l’achèvement du projet et son ouverture à l’occasion de la manifestation Constantine capitale 2015 de la culture arabe, le lieu a perdu nettement la vocation à laquelle il était prédestiné : les magasins qui ont été aménagés en son centre n’ont pas trouvé de preneurs parce que ceux auxquels ils étaient destinés ne les ont pas trouvé à leur goût, loin du passage des piétons et franchement mal conçus pour leurs commerces. Ces magasins restent toujours fermés. D’autre part, le jet d’eau installé au centre de la place ne fonctionne que par intermittence. Ce qui fait que ce square a perdu sa vocation première pour devenir un simple espace d’exposition et pour avoir servi à deux reprises à cette fonction durant le printemps dernier. En tout cas, tous les travaux entrepris dans la cadre de la manifestation ont été menés au pas de charge et beaucoup d’anomalies se sont accumulées ; il faudra encore engager de l’argent pour un autre rafistolage, mais dans l’absolu cela s’appelle de la déprédation. Qui payera la facture ?
Mâalem Abdelyakine

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