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Recomposition du paysage footballistique à l’horizon ?

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Plus qu’une dernière salve pour renvoyer les 16 animateurs de la Ligue 1 «Pro» refaire (c’est le terme qui sied le plus après la mascarade de football servie à longueur de 30 journées mornes à en mourir) leurs classes. Dans le championnat de tous les paradoxes et des surprises. Mauvaises plus qu’autre chose. La saison de toutes les dérives. Ouverte constamment sur le pire. Débordements en série.

Capharnaüm !!!
Une semaine plus tôt, dans le palier en dessous, là où il ne fait pas bon y être (le purgatoire, selon l’expression consacrée ), que tout le monde essaye d’éviter du côté d’une élite n’ayant que rarement, pour ne pas dire jamais (on évite les excès qu’on laisse aux tribunes et à des pelouses transformées souvent en champs de batailles ainsi qu’à tous ces dirigeants à l’origine de bien des dérives) mérité le statut, les derniers verdicts tombaient dans le prolongement du sacre de l’USM Blida, qui revoit enfin refleurir des roses fanées voilà déjà quelques saisons placées sous le signe d’espoirs sans cesse remisés aux placards.

Et deux (plutôt trois, si on y adjoint le Rapide de Relizane qui voit enfin le train rentrer à nouveau en gare du plus haut niveau d’un football à la recherche perpétuelle d’un nouveau souffle) surprises. Une bonne et une mauvaise surprises. Et on commencera par la mauvaise. La descente inexorable aux enfers d’un grand nom de l’Ouest algérien, le Widad de Tlemcen,  qui s’en va terminer sa lourde chute dans les tréfonds de la hiérarchie nationale. En division amateur. Là où, justement, semblent s’enliser pour l’éternité quelques autres prestigieux sigles incapables de revoir la lumière et à jamais, ou presque, perdus dans les tiroirs de l’histoire à l’image de formations dont il n’est plus utile de rappeler les immenses services rendus à la discipline pour avoir brillé, à une époque dorée, au plus haut sommet. Le WAT, comme beaucoup d’autres de ses pairs, s’invite donc en enfer du troisième niveau. D’où l’on ne sort jamais  indemne.  Sûrement pas sans dégâts. Un grand nom quitte la scène. Rend les armes sans gloire. Paie cash ses divisions. Un gâchis de plus à ajouter à une liste longue de reniements. À laquelle, curiosités ou coïncidences de l’histoire, vient d’échapper le couple USM Blida- RC Relizane qui voit, au bout de très longues saisons, les attentes  de leurs publics respectifs récompensées. Deux clubs, deux histoires, qui ont choisi le printemps 2015 pour mettre fin à leurs infinies souffrances de devoir évoluer à l’ombre d’autres villes. Tlemcen qui pleure, Relizane qui rit. Donne la leçon. Laisse grandes ouvertes les portes de l’espoir pour nombre d’anciens bannis ayant retrouvé la lumière. Par lesquelles se sont engouffrés, par exemple, une certaine JSM Skikda, celle de feu Draoui, pour quitter la DNA (lire Division Nationale Amateur) suivie en cela par le Paradou AC dont la direction s’est proposé, sans rien demander en retour que le respect dû à son œuvre formatrice que le reste de la composante de notre si décrié jeu à onze, occupé à « jouer » le résultat à outrance, perd chaque saison houleuse que nos stars en cartons font, son âme dans des joutes où l’esprit sportif reste souvent, toujours, le grand perdant. Relizane, du fond du trou, revoit le jour. Vraie bonne nouvelle.

Un championnat de fous
Tlemcen, miné par des crises intestines à n’en plus finir, finit sa course dans le mur et voit la trappe s’ouvrir et l’inviter à des années de vaches maigres. Vendredi prochain, le rideau tombera sur un exercice 2014-2015 (on parle ici de notre désormais célèbre Ligue 1 qui n’a de pro que l’appellation) qui aura valu par un suspense fou, fou, fou. Qui aura fait le tour du monde. Fait les choux gras de la presse mondiale.  Une semaine plus tôt, l’ES Sétif, l’incontestable chef de file du ballon rond algérien mettait tout le monde (il a fallu néanmoins attendre l’avant-dernier round pour  que l’affaire se règle avec la précision que le mérite du onze de Aïn El-Fouara reste entier, plus que mérité sur l’ensemble de son parcours qui fera date avec un doublé mémorable au plan africain) d’accord sur l’immense talent de son effectif en remettant à nouveau le costume de N°1, au moment même où l’USM Bel-Abbès,  es de sauver les meubles et reprenait l’ascenseur de la Ligue 2 quittée il y a à peine une année.
Deux verdicts logiques en plus d’une petite démarcation, la moitié des candidats (le nombre ahurissant de 12 sur seize, soit les trois quarts de la composante quand même, ce qui est une 1ère mondiale qui n’a pas échappé à l’œil vigilant et si «expert» du site Internet de l’instance en charge du football mondial, l’auguste FIFA) potentiels à l’accompagnement du club de la Mekerra ayant, à l’exemple de la JS Kabylie (seule formation à n’avoir jamais humé l’air si malsain de la L2  et qui a fait longtemps trembler toute une région), du MC Alger qui aura, malgré les milliards dépensés,  plus que fait douter ses milliers et si bruyants fans avant la délivrance à l’arrivée d’une phase retour menée (d’où les gros regrets que l’on imagine du côté de ses fiefs sur tout le territoire national) sur un rythme d’un vrai champion, du CS Constantine, la JS Saoura qui s’en sort miraculeusement et fait toujours rêver, en tant qu’unique représentant et qui ne veut pas disparaître de la scène sans se battre, le Sud algérien d’un destin national ou l’ASM Oran qui se met (elle imite en cela le second club phare d’El-Bahia, le MC Oran et le CR Belouizdad) définitivement à l’abri d’une mauvaise surprise  et peut se consacrer pour les 90 ultimes minutes qui restent de l’exercice,  à l’espoir d’une participation africaine. Des formations, comme le MO Béjaïa (pour avoir notamment su user avant de convaincre de ses charmes l’auguste dame coupe et mené la majeure partie du temps seule la course en tête, avant de passer le témoin aux expérimentés Sétifiens qui ont su puiser dans leur légendaire second souffle pour monter finalement sur le podium une fois ses «tracas» continentaux réglés au bout d’une formidable épopée ), ou l’USM Harrach, toujours aussi généreuse, a su répondre présent quand il le fallait  en remontant à la surface au bon moment et retrouver les chemins de la raison. Du salut.

Ligue 1, USMA et roulette russe
Et c’est le chemin inverse qu’a choisi le champion d’Algérie sortant, l’USM Alger, qui glissera dangereusement au classement général. Assez  pour se retrouver à jouer son avenir à la roulette russe. Sur 90 petites et non moins très longues pour les nerfs de ses supporters (ils ne seront pas autorisés à les soutenir pour cause de huis-clos), devant une autre grosse déception de l’exercice, l’ASO Chlef, dans un match couperet. Dramatique pour le perdant. Mieux lotis peut-être que leurs infortunés adversaires (ils n’ont besoin que d’un petit point pour sauver leur peau), les Usmistes ont, et quel que soit le verdict rendu par ce baisser de rideau de toutes les polémiques, plus que dérouté les analystes. Constituent plus qu’une déception. Une énigme. Un sommet dans le gâchis.
Dans la même configuration, on retrouve le NA Hussein-Dey et le MC El-Eulma de notre nouvelle pépite, notre hirondelle (elle ne fera malheureusement  ni le printemps de notre football en général, ni celui de son équipe en particulier, réduite à la seule prétention de survie loin d’être assurée) Chenihi, dont les valises sont prêtes pour le grand voyage en enfer.  Chacun à sa manière, pour des raisons propres, le WA Tlemcen (à cause de ses divisions perpétuelles) et l’USM Alger (mauvaise gestion humaine ?) donnent la leçon. Celle que le passé et l’argent ne suffisent pas à monter des groupes unis. Peu solidaires, les Widadis et les Unionistes ont fait tout faux. Montrent l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. L’argent fait-il le bonheur ? Les Belaili, Ferhat, Nadji, Chaffai, Beldjilali and co, ou ce qui constitue l’effectif le plus cher du pays, le budget le plus lourd de la «Une», en donnent un début de réponse. Une réponse claire ne s’appliquant qu’à un contexte algérien où rien n’obéit à rien. À aucune logique. On aura compris. Tadjenanne, le dauphin de Blida, qui, sans crier gare, accompagnera ce dernier chez les «gros bras», dans tout cela ? On espère une note de fraîcheur. Un nouveau sigle dans un paysage parti pour une nouvelle configuration. On en reparlera une fois les derniers verdicts connus. Du côté de Soustara (un comble), de Larbaâ (pas moins que le tout frais finaliste malheureux de la Coupe d’Algérie), de Hussein Dey (l’école qui a enfanté les Madjer, Guendouz, Merzekane, Fergani et autres talents consacrés), Chlef, El-Eulma, on croise les doigts. Le temps n’est plus qu’aux prières. Deux malheureux fauteuils (sur lesquels devrait  s’asseoir le duo qui suivra Bel Abbès dont le sort est déjà scellé) et l’impression renouvelée (c’est la loi du football) qu’on ne retient pas les leçons. À vendredi et une fin Mai vraiment pas comme les autres !
Par Azouaou Aghiles

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