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Programme électoral des candidats en lice pour la présidentielle : Ali Benflis dévoile les grandes lignes

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Le président et candidat du parti politique « Talaïe El Hourriet », Ali Benflis, a dévoilé hier, les grands axes de son programme électoral pour la prochaine élection présidentielle, prévue le 12 décembre prochain, dont la dissolution de l’Assemblée nationale populaire, la convocation des élections législatives anticipées, la formation d’ un gouvernement d’ouverture politique et assure que le rôle de l’opposition est primordial, pour assurer la bonne gouvernance dans le pays.

Avant l’entame de l’ exposé sur le programme électoral, l’ancien premier ministre sous le régime  du Président déchu, Abdelaziz Bouteflika, est revenu sur ses motivations  l’ayant conduit à participer pour la 3e fois à un scrutin présidentiel dans le pays. Il dira que «par deux fois, dans un passé récent, j’ai été dans la position qui est la mienne aujourd’hui» et à chaque fois, a-t-il poursuivi, «ma position m’a été dictée par les mêmes convictions tenaces et profondes: la conviction que notre pays est en danger, la conviction qu’i était du devoir de tous  de se porter à son secours, et la conviction que dans une telle situation il n’y avait  pas de place pour l’hésitation ou la dérobade»  a déclaré le candidat Benflis, lors de sa présentation des grandes lignes de son programme électoral, hier, à l’hôtel Hilton. Évoquant dans ce sens, la situation qui prévalait, lors de sa première candidature en 2004 contre son principal rival, le président Bouteflika, Benflis a affirmé que  sa candidature avait «valeur de véritable signal d’alarme». Plus explicite, il dira que «le régime politique en place était alors (2004 :NDLR) au fait de sa puissance» et que l’homme qui l’incarnait, allusion à l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, «commençait à régner en maître absolu, de manière plus arbitraire, autoritaire, et totalitaire» affirme hier, l’ex-chef du gouvernement, Ali Benflis. Même topo pour sa participation en 2014, une candidature qui répondait, toujours «à l’appel de la Nation», alors que le pays «émettait des signes annonciateurs d’une grave crise du régime en place», en citant notamment la vacance du pouvoir, et la mainmise des forces extra-constitutionnelles sur la destinée du pays, en agissant, a-t-il rappelé «en toute impunité et formaient une alliance entre la grande criminalité politique, économique et financière» a précisé le candidat, qui se présente, cette fois ci, pour la troisième fois au scrutin d’une présidentielle. Et ce sont ces mêmes convictions, enchaîne, Benflis,  qui le «guident» et «justifient sa décision de prendre part à la course à la magistrature suprême», car le pays  est entré , a-t-il averti «dans la zone du danger», illustrée, par une crise du régime, vide institutionnel  en matière de légitimité, et une économie moribonde. «Constat amer de la réalité du pays» a-t-il lancé, avant d’ajouter, que «ce n’est pas dans le but de brandir la carte de la peur sans fondement et sans raison», ces dangers, affirme-t-il «sont déjà là», tout en précisant que sa décision de prendre part au scrutin du 12 décembre prochain «n’était facile à prendre vu le fardeau de la responsabilité  et l’immensité de la tâche» qu’attend le futur Président, au vu de la crise politique à laquelle est confronté le pays. Abordant plus loin les grandes lignes de son programme électoral, appelé «le Programme d’Urgence nationale» il dira, que celui-ci répond à «une situation d’urgence» et donc nécessitant «des solutions immédiates». Pour Benflis, le prochain mandat présidentiel «est un mandat d’urgence» a-t-il souligné, qu’il considère comme étant «le chemin le plus cours et le plus sûr pour sortir le pays de l’impasse et de la crise multidimensionnelle et aller vers un État  de Droit» fondé sur une vraie constitution, qui jouera à la fois le rôle du contrôle et de sanction pour les éventuels fauteurs.

Benflis promet de mettre un terme à l’argent sale dans la vie politique
Mais comment compte-t-il faire pour réaliser son vœu et le traduire sur le terrain?. Le candidat de « Talai El Hourriat » semble avoir la clé en main, puisqu’il considère et inscrit le prochain mandat présidentiel sur la voie «de la transition». Selon lui le scrutin du 12 décembre prochain sera «une élection qui se tiendra dans des conditions irréprochables», au terme de laquelle l’élection du président de la République aura « la légitimité irrécusable». Assurant plus loin, que son programme électoral est un «un projet politique  soumis à l’approbation du peuple» outre qu’il porte aussi «un ensemble d’engagements et d’échéanciers» qu’il s’engage «à honorer et respecter» a déclaré Benflis, hier, devant un nombre important de médias et de journalistes venus couvrir cet évènement. Le candidat en lice promet si il est élu «la  satisfaction de toutes les revendications» du mouvement populaire du 22 février, qu’il a d’ailleurs salué à maintes reprise lors de son intervention.  Plus explicite, il dira viendra, s’il venait à être élu, le jour J, l’étape ayant pour but «d’offrir un compromis juste et équilibré» de même qu’«une voie de conciliation possible entre l’option présidentielle et la constituante en les combinant en une seule et même démarche» par sa décision de dissoudre l’Assemblée populaire nationale (APN), dont la finalité est «la rupture radicale avec l’ancien système» et bâtir ainsi, selon sa démarche «un  nouveau système politique basé sur un État de droit ». Le candidat Benflis, promet l’ouverture, dans ce sillage s’il est élu, « de mener des concertations avec toutes les forces vives du pays », partis politique et société civile dans le but de former un gouvernement, appelé «  d’ouverture politique », l’élaboration d’ une nouvelle Constitution, qui « sera soumise à l’approbation du peuple par voix référendaire » en plus de la dissolution de l’APN et la Convocation des élections législatives anticipées. Indiquant que ce sont là le passage «à un régime semi-présidentiel ou parlementaire », en vue de « garantir l’équilibre entre les pouvoirs» sans manquer de souligner que «le gouvernement sera formé de la majorité parlementaire », de la future APN. Sur les partis politiques de l’opposition et le rôle de celle-ci, dans la vie politique, Ali Benflis s’engage à instaurer un environnement, des règles et notamment des pratiques «dignes des pays les plus avancés en matière de démocratie», précisant que l’opposition et le rôle qu’elle a joué « est primordial pour assurer la bonne gouvernance». Sur le plan économique Benflis envisage la rupture totale avec la gestion du passé et promet « la lutte sans relâche contre l’argent sale et la corruption » et de promouvoir « une justice indépendante », notamment par la restitution « de toutes ses prérogatives » et d’ajouter que c’est ainsi «  que la justice frappera avec une main de fer tout malveillant ». Le candidat Benflis compte «  séparer la politique » de l’influence des patrons et de surcroît mettre un terme à l’argent sale dans la vie politique, notamment institutionnelle. Un engagement qu’il a pris hier, en promettant de faire table rase de ce qui fût, des pratiques courantes durant ces vingt dernières années, sous le règne de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika.
Brahim Oubellil

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