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PROFESSEUR M’HAND BERKOUK SUR LA REFONTE DE LA DIPLOMATIE NATIONALE : « Un impératif pour les priorités de la stratégie de la politique étrangère selon ses fondamentaux »

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Invité à animer, hier, le Forum du Courrier d’Algérie sur « la refonte et les enjeux de la diplomatie algérienne », l’expert international en questions géostratégiques et sécuritaires, le professeur M’hand Berkouk, a affirmé, que « la diplomatie algérienne n’a jamais déserté le terrain diplomatique » et que sur « ses solides fondements » qu’elle «se réactive», sur les plans régional, continental et à l’international avec « des capacités d’adaptations importantes ».

Dans son élaboration de la stratégie du rôle de l’État en matière de politique internationale, l’expert M’hand Berkouk a relevé que l’inscription des priorités, l’élaboration des plans et projets sur fond des objectifs visés, permet non seulement la redynamisation du rôle diplomatique de l’Algérie, mais d’être davantage « plus percutant » d’autant que, a-t-il poursuivi que « la voix de l’Algérie est écoutée et est même sollicitée » par de nombreux pays, dont africains. Le renforcement de l’action diplomatique du pays, en privilégiant une démarche fidèle aux fondements de l’État algérien, à savoir, le respect de la souveraineté et l’unité des pays, le règlement par la voie du dialogue des tensions et des crises sur la scène mondiale, le droit des peuples à l’autodétermination, le soutien des justes causes, telles la lutte des peuples palestinien et sahraoui pour leur indépendance, il a été introduit avec pertinence « la diplomatie économique » pour booster non seulement l’économie nationale , mais aussi « la coopération économique et la solidarité, notamment sur notre continent africain » a-t-il indiqué. Rappelant qu’au chapitre de la coopération sécuritaire et de la lutte contre le terrorisme à l’international, l’Algérie, dira notre conférencier, « occupe un rôle prépondérant », souligne également l’expert, mettant l’accent sur « l’expérience et l’expertise acquise par notre pays dans ce domaine ». Affirmant que la volonté politique promue ces dernières années, en matière de relance de l’appareil et du rôle diplomatique de notre pays a permis « une réel retour de notre diplomatie et l’engagement d’une nouvelle ère dans son action » non «sans la capitalisation et de la consolidation » d’un des secteurs les plus importants, notamment sur le plan des intérêts stratégiques de l’Algérie. Dans la dynamique en cours de booster la diplomatie algérienne, pour celui qui a eu à former ces dernières années, 20 promotions dans le domaine diplomatique, cette démarche inclut « la révision des intérêts prioritaires de l’Algérie », en vue de rompre avec le « travail selon la conception normatif » du rôle et de l’action diplomatique.

« L’action de l’État est une question de survie »
Expliquant que chaque État « a sa conception de l’international » selon, notamment « ses intérêts », l’action de l’État dans ce domaine « est une question de survie » en plus cite-t-il l’impératif « logique de la représentation à l’action de l’influence ». Pour l’expert international en questions géostratégiques et sécuritaires, l’objectif le plus important escompté est que « le rôle de l’État devant être incontournable » et « la profondeur stratégique et aussi culturelle » de l’Algérie, sur les scènes régionale, continentale, arabe et méditerranéenne sont plus ancrées dans le cadre de la nouvelle stratégie diplomatique. Il a été aussi question de booster la visibilité de l’Algérie, notamment par la communication, «outil incontournable et impératif » dans le monde de la diplomatie.
Reconnaissant qu’il y a des « avancées » à ce propos, notre interlocuteur suggère « davantage d’efforts » d’autant plus que notre pays accumule un retard, principalement à l’international, en raison de la domination des lobbies convergeant dans leurs intérêts, dont pro-israéliens dans les médias à l’international. À propos de la nomination de sept envoyés spéciaux du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, en charge des questions stratégiques prioritaires de l’Algérie, la démarche « confortera fortement la dynamique du redéploiement de l’action et du rôle diplomatique », a-t-il relevé.
L’autre enjeu de la diplomatie algérienne est sur les plans « culturel et cultuel » lesquels devront être promus par notre diplomatie, au regard de l’impact et de la résonnance de ces deux questions, dans les relations entre pays et peuples. Par ailleurs l’expert des questions géostratigiques n’ a pas manqué de mettre en avant l’importance accordée à la prospection et l’anticipation, dans le cadre de la dynamique en cours de la relance de l’action et du travail diplomatique, notamment par la réactivation de la direction générale de la veille stratégique, de l’anticipation et de la gestion des crises, l’INESG, ainsi que par la sollicitude d’autres acteurs, tels les sociologues, les universitaires, experts de différents domaines, d’ex-responsables d’institutions sécuritaires, dont d’ex-militaires, ect… Une ouverture de la diplomatie et des responsables en charge de l’élaboration de stratégie de l’État, qui ne peut être percutante pertinente et adéquate que par des études et des avis de ceux et celles en charge de lire l’actu et les évènements avec des outils centrés sur « l’anticipation et la prospective » garant, selon M’hand Berkouk « de la pérennité » de l’action diplomatique de l’État.
Karima Bennour

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