Accueil ACTUALITÉ PROBLÈME DE L’OXYGÈNE DANS LES HOPITAUX : Benbouzid démontre la preuve du « complot »  

PROBLÈME DE L’OXYGÈNE DANS LES HOPITAUX : Benbouzid démontre la preuve du « complot »  

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Invité de la Radio nationale chaîne 3, le professeur Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, est revenu, hier, sur les dernières décisions des Hautes autorités du pays, notamment la réouverture progressive des mosquées et des plages, le projet d’acquisition d’un vaccin anti-Covid-19 et surtout sur le problème de l’oxygène soulevé dans les hôpitaux. Sur cette affaire aussi douteuse et lancinante, le ministre Benbouziz a confirmé la théorie du complot avancée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
«Nous avons des preuves de complot», a lâché le premier responsable de la Santé qui tient des arguments de ses conclusions. Car, a-t-il illustré ses propos, « les fournisseurs en oxygène avaient affirmé qu’ils avaient l’habitude d’en fournir à des établissements, et de n’être rappelés pour la même opération qu’au bout d’un certain temps. Soit après la diminution de la quantité déjà servie. Mais ils (fournisseurs, ndlr) se sont rendus compte par la suite qu’ils étaient vite sollicités pour un nouvel approvisionnement, alors que rien ne justifie cette consommation prématurée », a révélé Benbouzid, précisant également qu’ils avaient constaté, après enquête, des cuves abimées par des coups de marteaux, des robinets délibérément laissés ouverts, en plus d’une surconsommation injustifiée. Concernant la réouverture des lieux de cultes dans le pays, fermés depuis l’arrivée de la maladie du coronavirus sur notre sol pour éviter la propagation du virus parmi la population, Benbouzid a fait savoir que le gouvernement compte prendre des mesures de prévention strictes dans les mosquées concernées par la décision de réouverture. Autrement, d’ici l’annonce de la date de la réouverture des mosquées, des mesures devraient être annoncées à l’amont, pour éviter une situation d’anarchie qui conduirait à la propagation du virus parmi les fidèles. Ainsi, ces derniers, devront respecter la distanciation physique et le port du masque, en plus de l’exigence pour chaque fidèle de se munir de son propre tapis de prière, a recommandé le ministre.
Outre ces mesures et dans le but de faire respecter les consignes préventives, le gouvernement fera appel, selon la même source, à des personnes désignées en vue d’assurer le respect de ces mesures dans les mosquées. S’agissant des plages interdites elles aussi, en raison de la pandémie, le premier responsable du secteur de la santé a souligné que la mesure de la distanciation physique est difficile à gérer et sa réussite reposera uniquement sur le degré de conscience des citoyens. Il ajoute d’emblée que le gouvernement pourra autoriser la restauration, mais uniquement dans des espaces ouverts.
De nouvelles mesures sanitaires dès le 10 août
Par ailleurs, Benbouzid a indiqué que la décision de réouverture graduelle des mosquées et des plages n’est qu’un allègement partiel du confinement, précisant que le non-respect des mesures préventives pourra entrainer la refermeture de ces structures. Ces nouvelles mesures pourraient intervenir de manière effective, à en croire le ministre de la Santé, à la fin du confinement actuel, soit le 10 du mois en cours. Abordant la question de la deuxième vague de la pandémie laquelle partage les scientifiques quant à son existence, le ministre a affirmé que cette seconde phase s’est manifestée à travers le monde en citant notamment la France avec plus de 1 000 cas, l’Espagne 3000 cas et nos pays voisins qui, eux aussi, ont connu une recrudescence des cas de contaminations ces dernières semaines.
Pour l’Algérie, explique le professeur Benbouzid, le pays vient, justement, de subir sa seconde phase de contamination au virus, en passant de 200 cas diagnostiqués positifs au début de l’apparition de la pandémie, à près de 700 cas recensés. Cette recrudescence, a entraîné, ajoute le ministre, une saturation du nombre de lits et “quelques ennuis d’oxygène”, tout en rassurant que les chiffes commencent à baisser, soit en nombre de contamination ou en décès.

Intérêt pour le vaccin russe
Revenant sur l’acquisition du vaccin contre le Covid-19, le ministre a assuré que quel que soit son coût, des dispositions ont été prises pour que l’Algérie figure parmi les premiers pays à acquérir le vaccin une fois sur le marché.
Dans ce contexte, l’hôte de Souhila El-Hachemi a affirmé que des contacts ont été établis avec les pays dont les travaux destinés à élaborer de tels vaccins se sont révélés prometteurs, citant en cela la Russie, laquelle a testé le sien avec succès sur des militaires volontaires qui, après une quarantaine de jours, ont développé des anticorps, preuve de l’efficacité de celui-ci. Cependant, ajoute-t-il, le vaccin ne commencera à être produit en quantité qu’à partir du mois de septembre et ne commencera à être commercialisé qu’à partir du mois d’octobre, voire vers la fin de cette année.
À ce propos, il est à rappeler que la Russie a annoncé, lundi, qu’elle sera en mesure de produire, dès cette année, des centaines de milliers de doses de vaccin contre le Covid-19 et «plusieurs millions» à compter du début de l’année prochaine. Le ministre a révélé, également, que le Président chinois, dont le pays se trouve à un stade avancé d’élaboration d’un vaccin contre le coronavirus, a rassuré l’Algérie qu’elle sera parmi les premiers États à en être approvisionnés.
Brahim Oubellil

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