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Présumée attaque chimique à Douma en Syrie : Guterres appelle à une enquête impartiale

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Le secrétaire général des Nations , Antonio Guterres, a appelé à une enquête «impartiale» donnant un accès «sans entrave» aux enquêteurs internationaux suite à l’attaque chimique présumée à Douma en Syrie.

«Toute utilisation confirmée d’armes chimiques, par n’importe quelle partie au conflit et en toutes circonstances, est odieuse et constitue une violation flagrante du droit international», a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué. «La gravité des récentes allégations nécessite une enquête approfondie utilisant une expertise impartiale, indépendante et professionnelle», a-t-il ajouté.
Selon les Casques blancs, des sauveteurs syriens et une ONG américaine, cette attaque a fait au moins 40 morts samedi à Douma, dernière poche terroriste aux abords de Damas. Guterres a réaffirmé son soutien total à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et à sa mission d’établissement des faits qui, selon lui, «devrait bénéficier d’un accès total, sans aucune restriction ou entrave à ses activités». Les États-Unis ont déposé un projet de résolution instituant un mécanisme d’enquête international sur le recours à des armes chimiques en Syrie, mais la Russie a jugé qu’il comprenait des «éléments inacceptables».Moscou compte ainsi déposer un projet concurrent de celui des États-Unis à l’ONU pour exiger «une enquête» qui impliquerait l’OIAC, a annoncé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Le représentant permanent russe à l’ONU, Vassily Nebenzya, a, pour sa part, indiqué que la présumée attaque chimique dans la ville syrienne de Douma «est fabriquée».
«La présumée attaque chimique dans la ville de Douma est fabriquée» a déclaré M. Nebenzya, cité par Sana, affirmant que les États-Unis avaient «entraîné des personnes pour désinformer la réalité sur l’usage d’armes chimiques en Syrie».Lors d’une séance du Conseil de sécurité lundi sur la situation en Syrie, Nebenzya a indiqué que «les États-Unis et surtout la Grande Bretagne et la France, suivent la politique de confrontation contre la Russie et la Syrie».L’ONU n’a plus d’organisme d’enquête dédié aux attaques chimiques en Syrie depuis la disparition, fin 2017, du JIM, un groupe ONU-OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) dont le mandat n’a pas été renouvelé.
Le président américain, Donald Trump, a fait planer la menace d’une riposte militaire contre le régime syrien après cette attaque chimique présumée.
D’autre part, la Syrie et la Russie ont accusé Israël d’avoir mené lundi des frappes contre une base militaire en Syrie, au prétexte qu’une attaque chimique supposée contre une ville rebelle a provoqué de nouveaux appels à une riposte. Paris et Washington ont menacé Bachar al-Assad d’une «réponse forte» après avoir confirmé selon eux» l’utilisation d’armes chimiques» samedi dans la ville de Douma près de Damas. Mais ils ont démenti avoir mené les frappes contre la base militaire T-4 dans le centre de la Syrie en guerre. Dans ce contexte tendu, quand des missiles se sont abattus sur l’aéroport militaire T-4, connu sous le nom de Tiyas, dans la province de Homs, l’agence de presse officielle syrienne Sana a d’abord pointé du doigt les États-Unis, avant de se rétracter et de désigner Israël. «L’agression israélienne sur l’aéroport du T-4 a été menée par des avions F-15 qui ont lancé plusieurs missiles», a précisé une source militaire citée par Sana. La Russie, qui aide militairement le régime syrien contre les rebelles et djihadistes, a elle aussi accusé Israël, le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov dénonçant un «développement très dangereux».
Au moins 14 combattants, dont trois officiers syriens ont péri par la frappe sur l’aéroport T-4.En février, Israël a visé cette même cible en affirmant qu’un drone avait été envoyé par l’Iran sur son territoire depuis cet aéroport présenté comme une «base iranienne». Dimanche, les États-Unis et la France ont fait planer la menace d’une frappe en Syrie, après des affirmations de secouristes, non vérifiées de source indépendante, sur une attaque présumée aux «gaz toxiques» à Douma.
M. B.

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