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Offensive de l’armée syrienne et du Hezbollah dans le sud du pays

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L’armée syrienne a lancé une vaste offensive contre la rébellion dans le Sud du pays, avec l’appui du Hezbollah libanais, a annoncé mardi une ONG syrienne. De leur côté, les combattants kurdes ont repris du terrain à l’État islamique (EI) dans le Nord de l’Irak, et visent la ville de Tall Abyad, en Syrie. L’offensive du régime de Bachar al-Assad vise à conquérir un territoire en triangle situé entre les zones rurales au sud-ouest de Damas et les villes de Deraa et Kouneïtra, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). «L’opération a débuté il y a deux jours et elle est de grande ampleur», a déclaré Rami Abdel Rahmane, le directeur de cette ONG basée à Londres et proche des insurgés syriens. Les médias officiels syriens tout comme les rebelles ont confirmé que des affrontements violents étaient en cours dans la région.

Près du Golan
Selon M. Abdel Rahmane, «le Hezbollah a pris la direction des opérations en compagnie de l’armée syrienne et des forces iraniennes». «La ligne de front se trouve sur la frontière avec le plateau du Golan occupé» par Israël, a-t-il ajouté. Une source militaire syrienne a confirmé que «l’armée syrienne et ses alliés, dont le Hezbollah, combattaient des groupes armés dans les provinces de Qouneitra et de Deraa». Mais elle assure que c’est l’armée syrienne qui dirige les opérations. Les rebelles syriens et leurs alliés djihadistes du Front al-Nosra ont progressé ces dernières semaines dans le Sud du pays. Les provinces de Deraa et de Qouneitra sont importantes, car elles sont proches de la capitale, de la Jordanie et du plateau du Golan. La chaîne de télévision du Hezbollah, Al Manar, a déclaré que les forces gouvernementales avaient pris la ville de Deïr al Adas. La situation dans cette ville est «dangereuse», a déclaré un chef rebelle, qui a déclaré que la ville voisine de Deïr Maker était tombée aux mains des troupes de Damas.

Damas «informé» des frappes
De son côté, le président syrien Bachar Al-Assad a indiqué que son pays est tenu «informé» des frappes aériennes que la coalition internationale anti-djihadiste mène sur son territoire contre les forces de l’État islamique (EI). «Parfois, ils (la coalition) transmettent un message, un message général», a déclaré M. Assad. «Il n’y a pas de dialogue. Il y a, disons, information, mais pas dialogue», a-t-il dit à la BBC, tout en excluant que son pays rejoigne les rangs de la coalition.

Combats en Irak
Dans le Nord du pays, la ville clé de Tall Abyad, tenue par l’EI, est dans la nouvelle ligne de mire des forces kurdes et rebelles après leur victoire à Kobané, a rapporté lundi l’OSDH. Des combats ont également eu lieu dans le Nord de l’Irak. Les combattants kurdes, soutenus par la coalition internationale conduite par les États-Unis, ont repris du terrain à l’EI près de Mossoul, a affirmé lundi l’armée américaine. Ils se sont emparés de trois postes avancés des djihadistes. Mossoul est considérée comme une ville cruciale pour une éventuelle contre-offensive des soldats irakiens et des combattants kurdes, les peshmergas, visant à repousser l’EI qui contrôle de vastes pans de territoires en Irak et en Syrie. Les forces irakiennes prévoient de lancer dans «les semaines à venir» une offensive terrestre contre l’EI avec l’appui de la coalition.

Mort d’une humanitaire confirmée
La Maison-Blanche et la famille de Kayla Mueller ont par ailleurs confirmé la mort de cette humanitaire américaine de 26 ans enlevée en août 2013 par l’EI dans le Nord de la Syrie. Sa mort avait été annoncée vendredi par les djihadistes, selon qui la jeune femme a «péri dans un bombardement de l’aviation de la coalition à l’extérieur de la ville de Raqa». Sans détailler les circonstances du décès, la Maison Blanche a réfuté les assertions du groupe EI. «Selon nos informations, il n’y a pas de preuves de la présence de civils dans la zone visée avant le raid aérien de la coalition» (mené le 6 février par la Jordanie), a déclaré le porte-parole de l’exécutif américain, Josh Earnest. Sans détailler les circonstances du décès, Barack Obama a assuré «que les États-Unis retrouveront et traduiront en justice les terroristes responsables de la captivité et de la mort» de la jeune femme.

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