Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a, pour la première fois dans l’histoire du secteur, dévoilé en détails et au grand jour les insuffisances et les lacunes qui caractérisent les résidences universitaires, mais aussi les disfonctionnements des prestations assurées aux étudiants. Ainsi, Benziane révèle, lors de la conférence nationale des universités organisée lundi, que les résultats des visites sur terrain et des opérations d’inspection et de contrôle des résidences universitaires avaient permis de constater que 20% de ces infrastructures étaient en mauvais état. Dans le détail, il a indiqué en ce qui concerne la disponibilité de l’eau, que celle-ci était bonne dans 21% de ces résidences, moyenne dans 43% et mauvaise dans 36% d’entre elles. Pour ce qui est du chauffage, le ministre révèle que celui-ci est à l’arrêt dans la majorité des cités, soit dans 74% d’entre elles. À propos des indicateurs de sécurité et la disponibilité du matériel anti-incendie, le premier responsable du MERS indique que dans 21% des cités, un manque a été relevé sur ce plan. Il faut dire que dans des conditions d’hébergement pareilles il est tout à fait compréhensif que les étudiants recourent à des moyens souvent dangereux pour se réchauffer ou pour faire à manger, risquant de mettre leur vie en péril, comme cela s’est passé il y a quelques semaines à la résidence universitaire d’Ouled-Fayet 2. En tout cas le ministre Benziane semble vouloir prendre sérieusement la situation en main, en annonçant la prise de mesures urgentes à l’effet de prendre en charge les insuffisances et les dysfonctionnements constatés en la matière, à travers la réhabilitation des structures qui connaissent une détérioration et leur rénovation afin qu’elles soient opérationnelles au début de la prochaine rentrée universitaire 2021-2022. Dans la même optique, le premier responsable du MERS a indiqué qu’un travail serait en cours en vue de lancer l’opération d’équipement des nouvelles cités universitaires afin qu’elles soient fin prêtes pour la prochaine rentrée universitaire. Les étudiants résidant dans les cités détériorées seront, selon Benziane, transférés vers de nouvelles résidences, notamment au niveau d’Alger, en vue de travaux de rénovation pour la nouvelle année universitaire.
Ania Nch
