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Musique : La chanteuse Samira Brahmia galvanise le public algérois

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La chanteuse algérienne de Pop-Rock, Samira Brahmia a galvanisé, jeudi soir le public algérois, dans un concert prolifique, époustouflant d’énergie, où elle a étalé un florilège de pièces aux rythmes et genres différents, dans une ambiance de grands soirs. Accueillie au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (Tna) sous les salves d’applaudissements d’une assistance relativement nombreuse, l’artiste, guitare acoustique accrochée à l’épaule, a d’entrée, donné le ton à son concert, avec un mélange de pièces, aux exigences aigues, fait de reprises et de compositions, renvoyant à un brassage intelligent de styles musicaux différents, allant du chaâbi, à la bossa nova, passant par la musique pop, le gnawi et le raï, rendu dans des rythmes aux cadences binaires et ternaires. Dans un répertoire d’une dizaine de pièces, portées par des partitions aux arrangements empreints de dissonances et de sonorités jazz, Samira Brahmia, artiste accomplie au charisme imposant, a chanté entre autres sujets, avec une voix cristalline à la tessiture large, la femme, la citoyenneté, la liberté, l’humanisme et la paix, au plaisir d’un public conquis, qui a vite cédé au relâchement, dans des atmosphères festives. Les pièces, «Layla hay lel’lah», «A gnawi Allah idawi» du chanteur et compositeur, Youcef Boukella, «Frigile» de Sting intégrée dans «Ad’ezzi Saâ» du maitre Slimane Azem (1918-1983), «Fabuleux destin» (hommage à la femme), «Zamane», «Meriama» (dédiée à la chanteuse sud-africaine, Meriem Makeba), «Koubou», «Manich menna» et «Koul li sayidouka lan arkaâe» (dis à ton seigneur que je ne m’inclinerai pas), ont été brillamment entonnées par la chanteuse, gagnée par l’émotion, chaque fois qu’elle «revenait» à son public après une interprétation. Interagissant avec les spectateurs auxquels elle présentait généreusement chacun des titres, Samira Brahmia était soutenue par Zouhir Belarbi à la percussion et Khliff Misiallaoua, à la guitare électrique qu’il a judicieusement connectée à une série d’effets pour diversifier l’accompagnement et donner plus de couleurs à ses solos qu’il exécutait dans des envolées phrastiques époustouflantes de maîtrise, de technique et de dextérité. Le concert s’est terminé dans l’euphorie, avec les applaudissement répétés et les youyous nourris fusant de la salle Mustapha-Kateb, qui a vibré 80 mn durant, au rythme d’un répertoire utile, aux contenus puisés du terroir et à la forme ouverte sur la modernité.

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