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Musée du Moudjahid de Khenchela : trois des principaux lieux de mémoire y seront prochainement rattachés

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La demeure du chahid Mostefa Benboulaïd, à Arris, le petit musée de Dechrat Ouled Moussa et la ferme Lucas, transformée en lieu de torture durant la Révolution, auront prochainement le statut d’annexes du musée régional du Moudjahid de Khenchela, a indiqué mardi un responsable central du ministère des Moudjahidine.
Le directeur du patrimoine historique et culturel au ministère, Khaled Dehan, qui avait accompagné le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, dans sa visite de deux jours dans cette wilaya, a précisé que les dossiers relatifs à ce changement de statut des trois lieux de mémoire, ainsi que de plusieurs autres centres de tortures dans le pays, ont été déposés pour approbation auprès des parties concernées. Il s’agit d’une opération destinée, selon. Dehan, à « conférer un statut juridique aux lieux de mémoire qui pourront ainsi disposer d’un budget propre à même de permettre leur fonctionnement autonome, l’entretien des locaux, la bonne conservation des pièces exposées et la rétribution des personnels devant y être affectés. Le rattachement de ces lieux au musée régional de Khenchela « s’inscrit également en droite ligne des orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, visant la préservation de la mémoire, la valorisation du legs historique et culturel et sa transmission aux nouvelles générations », a indiqué le même responsable. La demeure de Mostafa Benboulaïd, construite à la fin des années 1930, comprend deux niveaux et s’étend, avec un jardin, sur une superficie de quelque 800 m2. Le « Lion des Aurès » y tenait des réunions secrètes dans le cadre des préparatifs de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954. Dechrat Ouled Moussa a une dimension tout aussi historique puisque la demeure des frères Benchaïba qui se trouve dans ce petit hameau de montagne a abrité la réunion du 31 octobre 1954, présidée par Benboulaïd aux côtés de Adjal Adjoul, Chihani Bachir, Mostafa Boucetta et Azoui Meddour, au cours de laquelle les premières armes de la Révolution furent distribuées aux combattants qui allaient être les premiers à allumer l’étincelle de Novembre. La ferme Lucas, propriété d’un colon, située non loin de Batna (vers le nord), avait été transformée en « centre de détention administrative » par les autorités coloniales. C’était en fait, entre 1957 et 1962, un centre de torture destiné à « interroger » en usant de méthodes barbares, voire inhumaines, les habitants des Aurès suspectés d’être des « fellaghas » ou d’avoir des liens avec les moudjahidine de l’Armée de libération nationale.

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