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MPA : Benyounès se prépare pour des alliances après les législatives

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Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a indiqué, hier, lors d’une conférence de presse tenue au siège de son parti à Alger, que la scène politique nationale va connaître des changements et des modifications radicales et verra la naissance de nouvelles alliances de partis politiques après les législatives du 4 mai prochain. Pour Amara Benyounès, la disposition introduite à l’effet de la dernière révision constitutionnelle, prévoyant la désignation du poste de premier ministre par le président de la République parmi la majorité parlementaire, imposera à tous les partis politiques qui seront représentés au sein du futur parlement de constituer des alliances. De ce fait, selon l’analyse du chef du MPA, les élections prochaines représenteront un grand enjeu pour les partis politiques en vue de contrôler le Parlement et d’atteindre le poste de Premier ministre. Une nécessité de former des alliances qui s’explique aussi, selon Benyounès, par le souci de former une majorité parlementaire confortable et former un gouvernement stable politiquement. Pour celui qui prétend être le porte-parole des républicains-démocrates nationaux, la période post électorale verra aussi l’émergence et l’affirmation de partis politiques nouvellement formés, qui auront un grand rôle dans la prise de décision nationale, et verra aussi le
« début de déclin » de grands partis traditionnels qui cumulent de longues années d’existence politique. Se voulant réaliste, Benyounès se réfère aux résultats de l’opération de confection des listes électorales et des résultats réalisés par les partis politiques durant les dernières échéances électorales. Des partis qui n’ont que quelques années d’existence ont pu recueillir des listes électorales et se présenter dans les 48 wilayas du pays à l’inverse de quelques partis traditionnels qui ne sont présents qu’avec « 20 ou 30 listes électorales », ce qui est le prélude d’« un changement radical de la carte politique devant intervenir après les prochaines élections ». Mais, pour Benyounès, « il faut d’abord se concentrer sur la campagne électorale, car il faut d’abord gagner quelques sièges, après il y aurait l’obligation de former des alliances avec d’autres formations politiques ». Par contre, sur une question sur les éventuels partis avec qui le MPA aspire à former des alliances, Ben-younès a dit que son parti est ouvert sur des alliances avec tous les partis adoptant le programme de président de la République. Par ailleurs, Benyounès a reconnu que l’abstention reste la majeure préoccupation pour tous les acteurs politiques engagés dans ces joutes électorales et non pas le problème des pouvoirs publics uniquement. « Le taux de participation est un critère extrêmement important pour avoir un Parlement jouissant d’une légitimité et pour désigner un gouvernement de grande légitimité pour être en mesure de mener des réformes économiques difficiles et parfois douloureuses mais nécessaires et incontournables du fait du contexte économique actuel » a-t-il expliqué. Par contre, concernant la campagne électorale du MPA, Benyounès a révélé que son parti a présenté des listes électorales dans 49 circonscriptions électorales sur les 52 circonscriptions que compte la carte électorale. En effet, pour cette formation qui ne compte que 5 ans d’existence, des listes électorales ont été déposées dans toutes les wilayas, à l’exception de 3. À la wilaya de Laghouat, faute de présentation de la liste électorale de ce parti dans les délais impartis. Aussi, le parti attend pour aujourd’hui, selon son SG, la validation de sa liste électorale dans la wilaya de Souk Ahras après avoir présenté un recours auprès de la cour administrative. Le parti ne se présentera pas, en outre, dans la wilaya d’Oued Souf car son candidat n’a pas pu recueillir toutes les signatures requises. Toutefois, le MPA sera présent dans toutes les circonscriptions électorales à l’étranger au nombre de quatre. Concernant l’élaboration des listes électorales du parti et la polémique née au sein du parti pour la chefferie de liste de la circonscription d’Alger et après la désignation de Idir Benyounès, frère du SG du parti, ce qui a mené à la démission de principal nominé pour ce poste, Abdelhakim Bettache. Benyounès a nié toute contestation dans la préparation des listes du parti, affirmant par la suite que le choix des têtes de listes est un choix démocratique émanant des comités de wilayas et du comité national chargés de la confection des listes électorales, affirmant que Abdelhakim Bettache n’a jamais manifesté sa volonté de se présenter comme tête de liste du parti à Alger. Benyounès a affirmé que sa campagne électorale se basera sur un véritable programme économique et politique, sous le slogan : « pour une démocratie douce », car « il n’y a pas de solution sans une véritable démocratie, une démocratie qui interviendrait par voix pacifique et non pas une démocratie de rue. C’est un choix incontournable parce que nous avons testé la rue dans les années 1990 ».
Hamid Mecheri

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