Le gouvernement a répondu par la positive aux revendications des militaires, victimes du terrorisme, qui ont demandé la revalorisation du montant de leurs pensions versées par l’Etat. Selon une instruction interministérielle publiée dans le dernier Journal officiel, la mensualité sera fixée à hauteur d’un montant équivalent à 150% du SNMG (Salaire minimum garanti). Soit, une pension qui sera désormais portée à plus de 27 000 DA au profit des ayants droit. Cette décision est rendue effective à la faveur de la modification d’une instruction interministérielle qui date du 31 mai 1997. La révision de ce texte, qui définit «les conditions et modalités d’attribution de la pension mensuelle prévue au titre de l’indemnisation des dommages corporels subis suite à un acte de terrorisme ou à un accident survenu dans le cadre de la lutte antiterroriste», a engagé quatre départements au gouvernement. Il s’agit des ministères de la Défense nationale, de l’Intérieur, des Finances et celui de l’emploi. Quant à mise en application de l’instruction, elle devra intervenir une fois sa signature faite par les ministres à la tête de ces départements. À souligner que la révision de cette instruction porte sur le paragraphe 1er du chapitre intitulé «Dispositions diverses » est complété et rédigé comme suit : «La pension mensuelle ne peut être inférieure à une fois et demi (1,5) le salaire national minimum garanti». Seul changement d’ailleurs apporté au texte alors que le reste des dispositions demeure en l’état. Il est bon de rappeler que ces dernières années, plusieurs catégories d’ex-militaires ont mis en avant un certain nombre de revendications au sujet de leur situation socioprofessionnelle. Néanmoins, faut-il encore souligner que la revalorisation des pensions mensuelles concerne les anciens membres de l’ANP qui ont subi des dommages corporels au cours d’incidents survenus suite à des actes terroristes ou rentrant dans le cadre de la lutte antiterroriste.
R. N.