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MIGRATION EN EUROPE : Vers davantage de mesures sécuritaires et de pressions sur les pays émetteurs

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La semaine passée, la commissaire européenne Ylva Johansson, chargée des questions migratoires s’est dite prête à faire « dès cet été » des propositions pour « des restrictions en matière de visas » à l’encontre des pays qui ne coopèrent pas suffisamment pour reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière dans l’Union européenne.

Pour dégager des propositions communes à soumettre à leurs partenaires de l’UE, sur le nouveau pacte migratoire et le mécanisme de renvoi des migrants, Chypre, Espagne, Grèce, Italie et Malte, en première ligne de réception et d’accueil des migrants, reprochent à leurs partenaires européens, notamment la France, de ne pas être suffisamment impliquée dans la gestion partagée de la migration illégale, se sont réunis à Athènes, à moins d’une semaine de la tenue, les 25 et 26 mars prochains, du Sommet de l’UE, consacré aux relations UE-Turquie, avec à l’ordre du jour, la question de la migration. Bien avant leur réunion de deux jours, depuis vendredi dernier, à Athènes les pays de l’UE, connu depuis sous l’appellation « Med5 », ont pointé du doigt, novembre dernier, dans une lettre commune, adressée à la commissaire Ylva Johansson « des déséquilibres entre solidarité et responsabilité » des États membres de l’UE, jugeant « insuffisante la solidarité » entre les membres de l’UE, proposée, dans le nouveau « pacte sur la migration et l’asile » de la Commission. Une lettre qui semble avoir eu échos auprès de la responsable européenne Ylva Johansson , qui avait estimé, la semaine passée, qu’il était « urgent » de définir avec les Etats membres une liste de pays avec lesquels engager en priorité des négociations pour « améliorer la coopération » sur les «réadmissions» de migrants. Elle a été jusqu’à proposer d’user de cartes de pression, dont l’inscription de nouvelles restrictions dans la délivrance de visas, pour amener des pays, ceux de la rive sud de la méditerranée, dans le dire, à « coopérer » davantage pour reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière dans l’UE. Sans aller jusqu’à faire le bilan des échecs successifs de l’approche sécuritaire exclusive, du traitement par l’UE, du phénomène de la migration illégale, du Sud vers le Nord. Echec avéré, au regard de l’« ampleur qu’a pris ces dernières années, ce phénomène, avec des milliers de morts, en mer Méditerranée, bien avant d’atteindre les rives de l’Europe, l’eldorado tant miroité par des Européens, après le début de ce phénomène, il y a plus de 15ans. La non-implication d’une manière conséquente, en général des pays de l’UE et de ses membres les plus pesants, en particulier, dans l’accompagnement effectif du développement, des pays africains les plus vulnérables, émetteurs de migrants, n’a pas été sans impact sur l’arrivée de nouvelles vagues de migrants, accélérées, faut-il le souligner, par d’autres évènements, dont des pays de l’UE, ont été les déclencheurs, pour ne citer, que le rôle de l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, dans l’effondrement de la Libye et l’intervention de l’Otan dans ce pays, en 2011. Focalisant sur ce qui ont qualifié de « fardeau migratoire » selon l’expression du ministre grec des Migrations Notis Mitarachi, ce dernier et ses collègue du « MED5 » souhaitant être plus entendus à Bruxelles, ils compte aller avec ses collègues de l’UE, sur des mesures plus sécuritaires, pour répondre à une détresse humaine, laquelle n’est pas prête à s’arrêter, en l’absence de lutte sans merci, des pays de l’UE contre les réseaux maffieux des passeurs, dont le gouvernement italien a, dans un rapport, révélé la complicité d’Ongs, citant Medecins sans frontières (MSF), Save Children et Jugend Rettet dans le trafic de migrants, lequel trafic génère des sommes colossales, et ayant des liens avec le trafic du cannabis et drogue et groupes terroristes, rapporte le document de Rome. Alors que les pays africains, dont ceux des régions subsahariennes et l’ouest de notre continent ont été même privés, en cette pandémie mondiale de la covid-19, de voir leurs dettes auprès des pays riches effacées, des pays sont et seront confrontés à une situation davantage difficile, avec les conséquences gravissimes de la crise sanitaire, sur les conditions socio-économiques de ces pays vulnérables. Il est clair que les membres de l’UE, même s’ils ont des différends sur la question de la gestion migratoire, ce n’est nullement le cas, sur sa gestion devant être davantage sécuritaire et sélective sur la base de la politique de « l’immigration choisie » sur fond des nouvelles donnes qu’a et continue de générer la persistance de la pandémie de la Covid-19 à l’UE et dans le monde, frappant de plein fouet la machine économique des pays de l’UE, alors qu’elle a rendu la situation socio-économique des pays pauvres encore plus complexe et difficile, augurant de nouveaux mouvements d’exode et de migration, laquelle, selon de nombreux rapports de l’UA et l’ONU, indiquent que la migration intra-régionale africaine est largement supérieure à la migration extra-régionale, estimant que 80% de la migration sur le continent est intra-africaine
Karima Bennour

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