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MÊME SI MACRON NE L’A PAS RECONNU : La France « aura besoin » du gaz algérien

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Le président français Emmanuel Macron qui a affirmé, récemment lors d’un conseil de ses ministres, qu’il est convaincu de la fin de l’hégémonie occidentale sur le monde est arrivé en Algérie, avec la ferme intention de tendre l’oreille à cette puissance régionale du sud de la méditerranée. Il a estimé dans ses déclarations à la presse, en marge de sa visite, que l’Algérie a un rôle à jouer aussi bien dans la région du sahel que dans les échanges entre l’Europe et le continent africain. Cela l’a d’ailleurs conduit à évoquer le sujet de la mobilité des personnes entre l’Algérie et la France en affirmant que de nouveaux mécanismes pour la délivrance de visa vont être mis en place. « Ce sera un travail en partenariat qui permettra de mieux lutter contre l’émigration clandestine, les réseaux qui l’encouragent et pour encourager l’émigration choisie qui permettra de construire des ponts entre nos deux pays », a-t-il indiqué. Il n’a pas manqué à cette occasion d’aborder le sujet des remboursements des frais de visa refusés en affirmant qu’une nouvelle stratégie qui permettra de réduire les délais de traitement des demandes sera mise en place tout en précisant que les deux pays ont convenu d’œuvrer dans ce sens pour parvenir à une meilleure mobilité des personnes entre les deux rives de la méditerranée. « Un traitement plus rapide des demandes permettra de réduire les délais et les coûts et nous permettra d’envisager le remboursement des frais occasionnés en cas de refus », a-t-il souligné tout en restant évasif sur la nature des mécanismes qui seront mis en place dans le cadre de ce partenariat entre Alger et Paris dans le traitement des demandes de visa.

« La  coopération énergétique de l’Algérie avec certains pays européens, un saut qualitatif »
Abordant le sujet du gaz algérien et l’apport de l’Algérie dans les approvisionnements de la France en ce produit énergétique, il a affirmé que son pays s’est libéré de la dépendance au gaz qui ne représente aujourd’hui que 20% de ses besoins en énergie. « La part de l’Algérie dans nos apports représente environ 8%. L’essentiel de nos besoins est couvert par le gazoduc qui nous relie à la Norvège », a-t-il souligné. Toutefois, selon de nombreux analystes, la demande française va s’accroitre à l’approche de l’hiver. Les responsables de l’entreprise EDF ont affirmé récemment l’arrêt pour maintenance de quatre réacteurs nucléaires en France. Cela suppose que le recours à des approvisionnements en gaz sera inévitable pour supporter le choix de la crise attendue cet hiver. Macron a donné l’impression de ne pas prendre au sérieux le signal d’alerte des responsables d’EDF France, en affirmant qu’il salue la coopération de certains pays européens avec l’Algérie en précisant que cela participera à résorber le déficit généré par la rupture des approvisionnements russes. « Je salue cette coopération et je suis convaincu qu’elle pourrait se développer encore plus à l’avenir surtout avec l’Italie en augmentant le volume de gaz transféré via le gazoduc qui n’est qu’à 50% de ses capacités », a- -t-il souligné tout en évitant d’aborder l’arrêt des approvisionnements de son pays en gaz algérien,  à partir du gazoduc Medgaz actuellement à l’arrêt. Le président français qui n’a pas voulu verser dans la panique sait pertinemment que son pays devra, tôt ou tard, revenir vers l’Algérie pour quémander de nouveaux quotas de gaz. La demande des ménages et de l’industrie va augmenter à l’approche de l’hiver et cela mettra le gouvernement français dans l’obligation de négocier avec Alger une issue pour résorber son déficit. D’ailleurs ces appréhensions on les retrouve chez certains parlementaires qui ont proposé la mise en place d’une police de la sobriété énergétique, une façon pour eux pour contrôler la consommation des ménages et la rationalisation de la consommation de gaz.

« L’Algérie aura un rôle majeur à jouer au Mali »
Concernant le rôle de l’Algérie dans la stabilité de région et la sous-région du Sahel, Emmanuel Macron qui n’a pas voulu parler de retrait de ses soldats du Mali préférant utiliser le terme redéploiement, n’a pas manqué de rappeler que l’Algérie est un partenaire fiable, sûr et de confiance dans la région. « L’Algérie est le garant des accords d’Alger qui ont évité au Mali la partition. Elle est un partenaire qui pourra jouer un rôle prépondérant aussi bien politique que social et économique qui permettra aux autorités maliennes de mieux reprendre le contrôle des régions menacées par les groupes terroristes qui sévissent dans la région. Nous sommes convaincus que dans le cadre d’un partenariat et d’une concertation avec l’Algérie, le Mali et toute la région du Sahel pourront échapper à la menace de ces groupes », a-t-il indiqué. Il faut préciser dans ce cadre, que le président français est convaincu du rôle que pourrait jouer l’Algérie aussi bien dans le règlement de la crise au Mali qu’en Libye. Les occidentaux qui sont aujourd’hui au pied du mur et qui ont perdu tout crédit pour prétendre jouer aux médiateurs ou aux messagers de la paix depuis leurs engagements militaires dans certaines régions du monde qui n’ont apporté que déstabilisation et démembrement de certains pays, sont convaincus que des pays comme l’Algérie sont en mesure de peser de tout leur poids pour apporter des solutions politiques dans ces régions du monde au lieu d’ouvrir le chemin aux bruits des bottes.
Slimane B.

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