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Mehmet Poroy, ambassadeur de la République de Turquie à Alger : «Ankara soutient la médiation pour le règlement des conflits et des tensions»

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L’ambassadeur de Turquie en Algérie, Mehmet Poroy, a affirmé, hier, que son pays accorde de l’importance à la médiation et la voie pacifique, pour le règlement des conflits et des tensions marquant les scènes internationale et régionale.

Pour le diplomate, le gouvernement de Turquie, «donne une grande importance à la médiation pour le règlement des conflits», avant d’indiquer que son pays « salue le rôle de médiateur de l’Algérie » pour mettre fin à des situations de tensions et de conflits, dont celle qu’a connu le Mali, avant la médiation d’Alger, aboutissant à la conclusion de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Abordant les questions internationales, hier, au forum du quotidien national el-Wassat, à notre question sur le soutien concret attendu par le peuple palestinien, notamment de la part de la Turquie, dans sa lutte contre la colonisation israélienne, au vu des postures du Président turc, dont celle refusant de serrer la main de son homologue israélien sans pour autant aller jusqu’à l’interruption des relations entre ces deux pays, notamment dans le secteur militaire, le diplomate turc a indiqué que la question palestinienne «est une riorité du gouvernement et du Président lui-même » dira-t-il. Poursuivant, il rappelle que son pays a abrité la rencontre de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), en réaction à la décision du président américain Donald Trump de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel-aviv à El-Qods occupée, laquelle réunion a été, note-t-il «sanctionnée par une protestation » à la décision de Washington en question et aussi, « à la prise de mesures et de décisions au profit de la cause palestinienne» par les pays membres de l’OCI. Plus loin, il indiquera que son pays « est satisfait de sa coopération bilatérale avec l’Algérie » au sein de l’Organisation de la coopération islamique, en vue «de soutenir la cause palestinienne», et d’ajouter, dans sa réponse à notre question, que « nous sommes aussi d’avis qu’il faut des décisions concrètes, et elles sont nécessaires, surtout de la part des pays amis et arabes.» Poursuivant, l’invité du Forum, après avoir rappelé que son pays « a des relations diplomatiques avec Israël», dira que les relations bilatérales turco-israéliennes, «n’empêchent pas la Turquie de défendre la cause palestinienne» selon lui, et de rappeler que son pays « n’a plus son ambassadeur » à Tel-aviv, depuis son rappel par Ankara, et que depuis, les relations entre Israël et la Turquie « ne sont plus efficaces, comme auparavant» selon ses propos. Sur notre question sur le rôle effectif de son pays en Libye, pays ayant connu l’intervention militaire de l’Otan, dont la Turquie est membre, après avoir rappelé « les relations historiques » entre Ankara et Tripoli, l’ambassadeur turc a affirmé que « la stabilisation de la Libye est aussi importante pour la stabilité régionale », indiquant que son pays est dans un espace géographique marqué par des tensions et des conflits et que les principes de politique étrangère de son pays s’appuient sur «l’importance du dialogue et de la médiation » pour le règlement des conflits. L’invité du Forum affirme que son pays est « actif en Libye, au niveau du dialogue » et qu’Ankara « est en contact avec toutes les parties en Libye, précisant, «celles se trouvant, à l’ouest, à l’est et au Sud de la Libye » a-t-il indiqué, déclarant que son pays soutient «la solution politique» à la crise en Libye, et que celle-ci «« est nécessaire» pour venir à bout de la situation chaotique dans laquelle ce pays a été plongé depuis plus de sept ans. l’invité du Forum souligne, plus loin, que «la solution doit être trouvée par les libyens eux-mêmes. » Poursuivant, il réitère «le soutien» de son pays « aux efforts des Nations unies »sur le dossier libyen, réaffirmant par la même occasion, le «soutien » d’Ankara au gouvernement d’union nationale, lequel, rappelle-t-il, est «légale et reconnu par la Communauté internationale». Plus loin, il dira égalment, sur la crise libyenne, que son pays «suit les démarches prises par les autres pays pour trouver une solution à la crise en Libye » sans s’étaler sur la nature et les contours des démarches en question, ni même sur leurs initiateurs et les pays dont il fait part. Autre question dont les Nations unies œuvrent pour son règlement pacifique, selon les textes et les chartes de l’institution onusienne le Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite à l’ONU et à l’Union africaine. L’ambassadeur de Turquie, à Alger, Mehmet Poroy, dira que « sur le Sahara occidental, la Turquie soutient les efforts de l’ONU pour une solution juste, équilibrée et permanente à cette question» a-t-il déclaré.
Karima Bennour

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