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Université : Les enseignants revendiquent des salaires de 10 millions de centimes

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Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a soulevé une série de revendications, dont, en premier lieu, la revalorisation des salaires, qui ne devraient pas être inférieurs à 100.000 DA (dix millions de centimes).

En effet, à l’issue de la réunion du Conseil national du Cnes, un communiqué de presse énumérant les revendications de cette catégorie professionnelle a été rendu public. Parmi celles-ci, la revalorisation des salaires figure en tête des doléances. « Le conseil national a exprimé son indignation par rapport à la situation socioprofessionnelle de l’enseignant universitaire. Les salaires de 70% des enseignants ne dépassent pas les 46000 DA depuis 2008 », écrit le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) dans son communiqué, qui précise, que « le conseil national revendique un salaire décent qui ne soit pas inférieur à 100.000 DA ». Egalement, le Cnes appelle à « relancer les programmes de logements gelés depuis quelques mois et prévoir de nouveaux quotas pour les enseignants du supérieur». À cela, s’ajoute l’appel au « désistement des logements au profit des enseignants comme c’est le cas pour les autres secteurs ». Dans le volet des revendications pédagogiques et recherche scientifique, le Cnes appelle à « lever le gel concernant la création des laboratoires scientifiques et limiter le pouvoir de l’administratif sur le scientifique ». Plus loin, le syndicat affirme que « l’ouverture de certaines spécialités est soumise au dictat de l’administration, alors que d’autres spécialités ont été fermées de façon préméditée pour des raisons qu’on ignore à l’image des sciences politiques, sociologie politique, interprétariat ».
D’autre part, le Cnes interpelle la tutelle concernant le manque d’enseignants et le recours qu’il considère abusif aux «heures supplémentaires», tout en déplorant le chômage auquel sont confrontés les diplômés en magister et doctorat. « Des milliers de détenteurs des diplômes de doctorat et magister, normalement considérés parmi l’élite, subissent une humiliation intolérable, plusieurs années après la fin de leurs études, ils peinent à trouver un poste décent, et cela malgré un besoin énorme dans l’enseignement supérieur », écrit le Cnes, en dénonçant le recours abusif aux heures supplémentaires. Ainsi, ce dernier interpelle la tutelle afin d’ouvrir des postes pour les détenteurs des diplômes de magister et doctorat, tout en appelant à ouvrir une enquête sur la gestion des sommes destinées à ces heures supplémentaires.
En ce qui concerne le volet des libertés syndicales, le Cnes « se considère partie prenante pour la création de la confédération des syndicats autonomes, tout en insistant sur l’autonomie de notre syndicat ». Néanmoins, le Cnes ne manque pas de dénoncer le harcèlement subi par les syndicalistes et tous les enseignants qui osent dénoncer la mauvaise gestion et la corruption dans leur université.
Le document cite, à ce sujet, le cas du «membre du bureau de la section Cnes de l’université Alger 3, Bengouia Mokhtar». «L’administration de l’université Alger 3 l’a traduit en conseil de discipline afin de le licencier, et la commission de recours nationale l’a rétabli dans ses droits, et jusqu’à ce jour il n’a perçu aucun salaire». Pour conclure, le Cnes appelle tous les enseignants à se mobiliser pour défendre la plateforme de revendications et appelle les sections Cnes à organiser des assemblées générales afin de débattre sur les actions à adopter afin de de faire aboutir ces revendications.
Lamia Boufassa

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