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MALNUTRITION AIGUË, MALADIES ET MENACE D’UNE OFFENSIVE TERRESTRE DE L’ENTITÉ SIONISTE : Situation humanitaire catastrophique à Ghaza

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Les Nations unies ont sonné l’alarme face à une crise humanitaire de grande ampleur dans la bande de Ghaza, mettant en garde contre une situation critique marquée par une pénurie alimentaire sévère, une malnutrition généralisée et une propagation rapide des maladies. Les agences onusiennes rapportent que la rareté extrême de la nourriture et de l’eau potable dans cette enclave palestinienne assiégée a atteint des niveaux préoccupants, entraînant des conséquences dévastatrices, notamment une prévalence presque totale de maladies infectieuses parmi les jeunes enfants. Ted Chaiban, directeur exécutif adjoint de l’UNICEF, sonne l’alarme en déclarant que Ghaza est au bord d’une « explosion des décès d’enfants inévitables », ce qui pourrait doubler le niveau déjà insupportable de mortalité infantile. Selon un rapport conjoint de l’UNICEF, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme alimentaire mondial (PAM), plus de 90 % des enfants de moins de cinq ans à Ghaza sont touchés par une ou plusieurs maladies infectieuses. La situation est particulièrement préoccupante avec une multiplication par 23 des cas de diarrhée par rapport à l’année 2022. Mike Ryan, responsable des situations d’urgence à l’OMS, souligne la menace mortelle résultant de la combinaison de la faim et de la maladie. Il explique que « les enfants affamés, affaiblis et traumatisés sont plus vulnérables aux maladies, en particulier ceux souffrant de diarrhée, qui ont des difficultés à absorber les nutriments essentiels ». Les évaluations des Nations unies indiquent qu’au nord de Ghaza, plus de 15 % des enfants de moins de deux ans, soit un sur six, souffrent de « malnutrition aiguë », et sont presque totalement privés d’aide humanitaire. Dans le sud de la bande de Ghaza, 5 % des enfants de moins de deux ans présentent également des signes de malnutrition aiguë. Le coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, met en garde contre une possible agression terrestre de l’armée israélienne à Rafah, au sud de la bande de Ghaza, soulignant que cela pourrait entraîner une situation encore plus dangereuse dans une région déjà en proie à une catastrophe humanitaire. Il insiste sur l’urgence d’une autorisation immédiate de l’entrée de l’aide humanitaire par l’entité israélienne. L’UNRWA avertit que l’expansion des attaques israéliennes à Rafah risque de couper la ligne d’assistance vitale à Ghaza, intensifiant encore les souffrances de la population déjà vulnérable. Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) souligne également le danger imminent pour les bébés prématurés dans la bande de Ghaza en raison des attaques israéliennes contre les hôpitaux. Depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre dernier, plus de 29 000 Palestiniens ont perdu la vie, en majorité des enfants et des femmes. La situation humanitaire désastreuse se reflète également dans les chiffres récents, avec 103 civils tués et 142 blessés au cours des dernières 24 heures. La nécessité d’un cessez-le-feu immédiat est réaffirmée par les agences onusiennes, soulignant que les enfants ne doivent pas être une cible dans ce conflit dévastateur.

26 pays européens appellent « enfin » à une trêve
Après 137 jours d’agression, le tour est venu « enfin !» de pays occidentaux, membres de l’Union européenne, qui appellent à une « trêve humanitaire immédiate en vue d’établir un cessez-le-feu durable » dans la bande de Ghaza. Cette déclaration a été faite la veille de la réunion du Conseil de sécurité, où le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a annoncé que « vingt-six États membres de l’Union européenne ont conjointement émis cet appel, marquant ainsi une position commune ». Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, tous les pays membres, à l’exception de la Hongrie, ont également averti Israël contre une éventuelle attaque sur la ville de Rafah, située dans le sud de la bande de Ghaza. Ils ont souligné que cela « aggraverait la situation déjà catastrophique des environ 1,5 million de réfugiés dans cette ville ». Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Micheal Martin, a clairement exprimé que toute attaque contre Rafah serait « absolument catastrophique et inadmissible ». Josep Borrell, qui avait déjà appelé la semaine précédente Israël à s’abstenir de toute opération militaire à Rafah, a réitéré son avertissement en soulignant que cela « aggraverait la situation humanitaire déjà catastrophique dans le territoire palestinien ». Les plans d’attaque de l’armée israélienne contre la ville de Rafah suscitent une vive préoccupation à l’échelle internationale, de nombreux pays plaidant pour éviter une telle agression. À l’échelle mondiale, les peuples et la majorité des pays membres de l’Assemblée générale de l’ONU continuent de demander la fin de la guerre israélienne contre Ghaza depuis le début de l’agression le 7 octobre dernier.

Le droit du peuple palestinien à l’autodétermination avant tout
Les audiences de la Cour internationale de justice (CIJ) ont débuté lundi à La Haye, aux Pays-Bas, portant sur les conséquences juridiques des pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, y compris El-Qods. Ces audiences ont été sollicitées par l’Assemblée générale des Nations unies afin d’obtenir des avis consultatifs sur les répercussions juridiques découlant des politiques et pratiques israéliennes dans ces territoires. La Cour a annoncé que « plus de 50 pays présenteront des plaidoiries au cours des sessions, qui devraient se poursuivre jusqu’au 26 février ». Parmi les pays intervenants figurent la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Algérie, l’Égypte, les Émirats arabes unis, la Jordanie, ainsi que les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la Russie et la Chine. Lors de son plaidoyer devant la Cour, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Ryad al-Maliki, a déclaré que « l’entité sioniste n’avait laissé aux Palestiniens que trois options : le déplacement, l’arrestation ou la mort, qualifiant ces choix de nettoyage ethnique, d’apartheid et d’extermination ». Il a insisté sur la nécessité de mettre fin aux pratiques israéliennes et d’appliquer les lois internationales de manière équitable. Al-Maliki a appelé la CIJ à déclarer l’occupation israélienne illégale et à y mettre un terme immédiat, complet et sans conditions. Il a souligné que « la Palestine reste un test majeur de la crédibilité du système international fondé sur des lois et a exhorté à la fin du génocide auquel le peuple palestinien est exposé ». Rappelant le déni persistant du droit à l’autodétermination du peuple palestinien depuis plus d’un siècle, le ministre a insisté sur le caractère inaliénable de ce droit, non soumis à la prescription ni à la négociation. Il a également plaidé en faveur du soutien à la voie de la paix pour parvenir à la justice pour le peuple palestinien. La CIJ avait précédemment rendu un avis consultatif en 2004 déclarant illégale la construction du mur de séparation en Cisjordanie occupée et exigeant sa démolition par Israël, une décision qui n’a pas été mise en œuvre à ce jour. Actuellement, la CIJ examine également la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël, accusant ce dernier de génocide.
M. Seghilani

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