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L’ONU DONNE QUITUS À L’ACCORD DE CESSEZ-LE-FEU : Place au dialogue politique libyen en Tunisie

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Le Conseil de sécurité de l’ONU a entériné  l’accord de cessez-le-feu conclu le 23 octobre entre les parties libyennes, tout en leur demandant  « à l’appliquer intégralement ».

La  déclaration du Conseil de sécurité sera  suivie prochainement par l’adoption d’une résolution, probablement après le lancement à Tunis des négociations directes inter-libyennes, indique-t-on à l’ONU.
Selon la déclaration onusienne,  « Les membres du Conseil de sécurité accueillent favorablement l’accord de cessez-le-feu permanent » signé à Genève sous l’égide des Nations unies et demandent aux parties libyennes de se conformer à leurs engagements et d’appliquer intégralement l’accord », ajoute la déclaration. Le Conseil de sécurité  réclame également  aux parties libyennes  « de montrer la même détermination dans la recherche d’une solution politique » lors des réunions prévues à partir du 9 novembre en Tunisie, indique le texte onusien.
La déclaration rappelle, en outre,  la nécessité de respecter l’embargo sur les armes décrété pour la Libye en 2011 et de ne pas intervenir dans les affaires internes du pays. Pour rappel, les parties en conflit en Libye ont signé le 23 octobre un accord de cessez-le-feu permanent avec « effet immédiat », après cinq jours de discussions à Genève organisées par l’ONU qui a salué un « tournant » pour la paix dans ce pays frappé par la violence et  plongé dans l’instabilité depuis près d’une décennie.
Arraché sous les auspices des Nations unies, l’accord entérine un arrêt des combats, observé de fait depuis juin − tournant qui avait vu la débâcle de l’ANL du maréchal Khalifa Haftar aux portes de Tripoli et son repli sur son fief traditionnel de la Cyrénaïque.
L’accord de cessez-le feu a créé les conditions pour la reprise de pourparlers politiques visant à notamment un règlement institutionnel de la crise libyenne. ll a été  signé  par la « commission militaire conjointe »- un forum de discussion, composé de dix officiers représentants à parts égales le GAN et l’ANL. Il stipule que, « dans les trois mois », les « unités militaires » et les « groupes armés » devront déserter les lignes de front, et les « mercenaires » et « combattants étrangers » devront « quitter le territoire libyen ». En outre, les « accords militaires de formation » à l’intérieur de la Libye  seront suspendus, et les équipes de formateurs devront quitter le pays avant la future prise de fonctions d’un «gouvernement unifié ». Une façon indirecte qui vise les mercenaires du groupe Wagner et les combattants ramenés de Syrie. Une prise de position  qui vise aussi à  juguler les ingérences militaires  étrangères en Libye, qui ont pris une très grande proportion et menaçait la Libye d’éclatement, d’autant qu’Ankara semble ignorer l’accord de cessez-le-feu.
Quoiqu’il en soit, on ne peut que se féliciter du travail de médiation menée par la  représentante spéciale par intérim du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Stephanie Williams, qui a redoublé d’efforts pour faire avancer le dialogue politique en Libye, après l’obtention du cessez-le-feu définitif et lancer la conférence de Tunis, le 9 novembre prochain à laquelle participeront  75 membres choisis   sur la base d’une représentation équitable côtés géographique, tribal, ethnique, politique et social. Les participants au   dialogue de Tunis  s’engagent à ne pas briguer des  postes dans les institutions libyennes de transition  qu’ils vont proposer. Ce qui a   poussé certains acteurs  politiques  ou la société civile libyenne à se rétracter lorsqu’ils ont été approchés par l’ONU pour participer à la conférence de Tunis.
M. Bendib

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