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Les promoteurs immobiliers demandent la révision à la hausse de son prix : Menace sur le programme LSP

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Les promoteurs immobiliers réunis, hier, en conclave à Alger, sont unanimes à demander la révision à la hausse du prix du logement du type LSP, qui est estimé actuellement à 2 800.000 DA. Ils menacent de cesser la réalisation de ce type de logement.
Les promoteurs immobiliers ont mis en place leur organisation nationale pour peser sur l’échiquier et s’imposer comme interlocuteur fiable vis-à-vis des pouvoirs publics. Ils se sont réunis, hier à l’hôtel El Aurassi d’Alger, pour tenir l’assemblée générale de l’Organisation nationale des promoteurs immobilier (ONPI). Ils sont unanimes à critiquer le volet juridique régissant leur activité. Ils ont lancé un énième appel aux pouvoirs publics à revoir certaines dispositions juridiques afin d’assainir leur métier. Ainsi, Sahraoui M’hamed Nour-Eddine, architecte-promoteur et néanmoins président du l’ONPI a appelé à la révision de la loi 11-04. En dépit de l’aide de l’état pour le secteur du bâtiment, les promoteurs immobiliers parlent d’entraves qui persistent dans leur secteur. Le président de l’ONPI a demandé à revoir le mécanisme du paiement de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS). Plus explicité, il a expliqué qu’il est anormal de demander aux promoteurs immobiliers de payer l’IBS avant que ces derniers livrent leurs projets. Cela provoque selon Sahraoui M’hamed Nour-Eddine une asphyxie financière des promoteurs immobiliers. L’orateur a demandé la révision du prix du Logement social promotionnel (LSP), qui est estimé actuellement à 2 800 000 dinars. Pour éviter de travailler à perte, le président de l’ONPI demande de réévaluer le prix de ce type de logement à 4 000 000 de dinars. Lui succédant, la secrétaire générale du l’ONPI, Houria Bouhired a dressé un tableau peut reluisant de la situation des ses collègues. Elle a déploré, en premier lieu, l’attitude des pouvoirs publics vis-à-vis des promoteurs immobiliers. Elle a critiqué le dispositif de la loi régissant l’agrément du promoteur qui part du principe que le promoteur est un «fraudeur en puissance» Houria Bouhired ne comprend pas le pourquoi d’exiger un agrément pour un promoteur immobilier pour exercer son activité alors qu’on ne fait pas du même pour les autres activités. Houria Bouhired a accordé son violent avec le président de l’ONPI concernant la révision du prix du logement du type LSP. La secrétaire générale de l’ONPI est allée plus loin, en menaçant de cesser la réalisation de ces programmes de logement si jamais les pouvoirs publics refusent de revoir à la hausse le prix du logement LSP. à ce titre, elle a indiqué qu’environ 110 000 unités de logement de type LSP sont prêtes à être livrées sur un total de 150 000 unités. Elle a également accusé l’administration des services sociaux qui ne fait pas son travail, laissant aux promoteurs immobiliers la tâche de gérer les dossiers administratifs des acquéreurs de logements. Les promoteurs immobiliers se voient mobiliser la moitié de leurs secrétariats pour compléter les dossiers des candidats désignés par les administrations, arbitrer des divorces, certifier les décès et déjouer les fraudes a-t-elle déploré. Cette situation a pénalisé à plus d’un titre les promoteurs immobiliers qui n’ont ni la formation, ni les moyens pour y faire face a-t-elle ajouté.
Hacène Nait Amara

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