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19 mars 2024
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ACTUALITÉ

LES PRIX FLAMBENT AUX MARCHÉS DES FRUITS ET LÉGUMES D’ALGER EN CETTE PÉRIODE DE CANICULE : La victime, c’est encore et toujours le consommateur !

Après une accalmie enregistrée ces derniers jours, le marché des fruits et légumes a repris sa flambée. à cet effet, les commerçants n’ont pas manqué d’augmenter, de manière considérable, leurs prix en cette période de fortes chaleurs. De nombreux pères de familles, rencontrés, lors d’une tournée effectuée dans différents marchés, à Alger centre, à Kouba et à Ouled Fayet, ont dénoncé cette hausse des prix des fruits et légumes, précisant, dans ce contexte, que Les prix sont trop chers par rapport à l’année dernière.

Il suffit même de faire une tournée au niveau de quelques marchés de fruits et légumes pour ressentir la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens face à cette hausse importante des prix. Donc les petites bourses des ménages se trouvent coincées entre le marteau et l’enclume et à encaisser tous les coups possibles dus à la forte spéculation des prix, notamment en période de canicule.
Avant-hier, au marché de Kouba (Alger) un kilo de tomate, du poivron reviennent à 100 DA, Aussi, les prix de la salade ont connu une flambée, elle est cédée à 130 DA, la courgette s’est vendue à 90 DA, le navet à 130 DA, la carotte à 90 DA, le concombre à 100 DA, la pomme de terre entre 60 DA et 65 DA : « je préfère acheter chez les vendeurs informels des camionnettes. Leurs produits sont moins chers par rapport aux marchés communaux», nous confie Sadek, 53 ans, un père de famille, interrogé, avant-hier à Kouba. Avant d’enchaîner : «je trouve que cette hausse des prix est inexplicable!» De son côté, Wahab, gérant d’une entreprise privée à Alger centre, considère que cette situation est insoutenable vu la chaleur du mois de juillet. S’ajoute à cela la flambée des prix des fruits et légumes, précisant ainsi que l’anarchie caractérise pratiquement tous les marchés de la capitale. Ce cadre ajoutera, aussi que : «les légumes sont plus consommés en été, c’est la raison pour laquelle les commerçants augmentent leurs prix en cette période de canicule, notamment, la tomate ; cette dernière est proposée entre 80 DA et 100 DA le kilo».
Dans ce cadre, il explique que : «certains agriculteurs incombent la responsabilité de la hausse des prix à la chaleur, ils estiment que cette dernière est la cause d’une perte importante de leur récoltes agricoles, notamment pour la tomate, la courgette et la laitue ; car, selon eux, il est impossible de stocker ces produits agricoles, qui sont fragiles». Pour sa part, Abdelhak, 33 ans, un jeune pharmacien,rencontré au marché de Kouba, estime que les produits agricoles en cet été connaissent, naturellement une rareté en cette période «D’où on enregistre la hausse des prix», renchérit-il encore.

L’absence de contrôle derrière la flambée
Une même tendance haussière est constatée au marché « Mohamed Bouguerfa » ou marché T’nach à Belouizdad. Les prix ont franchement augmenté, notamment pour les fruits, admet Sid-Ahmed, un jeune architecte. Parmi les légumes dont le prix reste élevé, selon ce jeune homme, figurent la tomate, la pomme de terre, la salade ainsi que les haricots verts : «cela sans oublier la hausse des prix des fruits, notamment, l’abricot dont le prix peut atteindre les 250 DA», a-t-il ajouté, dans ce sens. De son côté, Lounès, un père de famille se plaint : «Cette hausse des prix des fruits et légumes est due à la forte demande pour ces produits, notamment en été», juge-t-il. Avant de poursuivre : «je peux, aussi attribuer cette tendance haussière des prix au manque de main-d’œuvre». Notre interlocuteur n’a pas manqué d’affirmer, dans ce sillage que cette situation de flambée des prix montre encore que le marché des fruits et légumes échappe à tout contrôle. D’autres consommateurs ont également montré leur mécontentement pour ce phénomène qui est dû, selon eux, à l’avidité des commerçants qui attendent la moindre occasion pour augmenter les prix au détriment des citoyens et en l’absence des contrôleurs pour faire face aux spéculateurs.
Ce qui a attiré notre attention, c’est qu’en dépit des mesures prises par le ministère du Commerce, ces prix restent toujours en augmentation. Dans ce marché, nous avons constaté que le poivron est cédé à 120 DA le kilo, la tomate à 90 DA le kilo, l’oignon à 70 DA le kilo, l’haricot vert à 150 DA, l’aubergine est vendue à 80 DA, la courgette à 100 DA, la pomme de terre à 65 DA, le raisin à 200 DA, le citron à 400 DA, la Nectarine à 270 Da le kilo, ……

Informel et couacs dans le circuit de la distribution
Dans le même registre, certains marchands de fruits et légumes, rencontrés, hier, au Marché T’nach, attribuent cette hausse vertigineuse de la mercuriale au manque flagrant de marchés de proximité. S’ajoute à cela la cherté du transport, un facteur qui augmente leurs charges de tous les jours et ce afin de s’approvisionner en marchandises, disent-ils. Avant de préciser : «Nous nous approvisionnons principalement du marché de gros de fruits et légumes de Khemis El Khechna, ce marché alimente toute la région centre du pays en fruits et légumes», nous dira, Rabah, un des marchands de légumes, soulignant, toutefois que : «Tout cela, nous revient cher, le transport de ces marchandises et sans oublier les frais du parking». Un autre, nous a fait savoir qu’il achète sa marchandise chère et il gagne peu, a-t-il déclaré.
La même situation a été relevée au niveau de quelques points de ventes de fruits et légumes, les prix s’envolent à l’image de la tomate (80 DA le Kilo), la courgette (100 DA le kilo), la pomme de terre (65 DA le Kilo), la prune (200 DA), le raisin (200 DA).

Vers 18 heures, faible ruée devant les points de vente
Les quelques clients rencontrés qui ont osé faire leurs courses ont estimés, à ce titre, que la flambée des prix est due aussi à l’absence de la régulation et le manque d’organisation au niveau des marchés de gros et la spéculation, précisant, encore que les marchés de gros relevant des communes et des wilayas doivent bien gérer la situation pour mettre fin à l’anarchie ambiante. D’autres confirment que le marché des fruits et légumes est gangréné par l’informel, affirmant, dans ce sillage, que parmi les activités les plus touchées par l’informel ce sont celles du secteur des fruits et légumes. Tout en suggérant la nécessité de mettre en place des opérations d’éradication de grande envergure du marché informel : «Il faut que les grands marchés anarchiques de la capitale soient éradiqués», ont-ils ajouté, dans ce contexte. Affirmant ainsi qu’il est nécessaire de prendre des mesures efficaces pour lutter contre ce phénomène au niveau des principales artères et places des centre-villes, toujours squattées par les jeunes commerçant illégaux afin de maîtriser la situation. «Malgré l’abondance des produits, les prix restent hors de portée d’une grande partie de la population, ils sont vraiment inabordables !», c’est ce que relève, Chérif, 45 ans, un jeune employé dans une entreprise étatique. Pour lui, il n’y a aucune explication pour cela. «Je dirai qu’il y a absence totale des services de contrôle et des outils de régulation», a-t-il souligné. Tout en dénonçant, encore la concurrence inégale de certains vendeurs qui augmentent leurs prix au détriment des consommateurs.
Reportage réalisé par Mahdi Isikioune

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