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LES PANNES DE LA STATION DE DESSALEMENT D’EL-MACTAA EN EST LA CAUSE : Oran apprend à vivre sans … eau !

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Même si globalement Oran n’a pas connu de pénurie d’eau durant la fête de l’Aïd, il faut reconnaitre que la situation est au rouge si on se fie au programme de distribution mis en place par la société de distribution de l’eau (SEOR).
En effet, la wilaya qui avait connu un début de l’été des plus difficiles en raison d’une pénurie d’eau, vit encore sous la menace d’une détresse hydrique, comme l’a confirmé il y’a quelques jours un communiqué de la société de distribution qui avait justifié le recours à un programme drastique de distribution par un déficit en matière d’apport à partir de la station de dessalement d’eau de mer d’El-Mactaa.
En effet, selon plusieurs sources, cette station, inaugurée en 2016 et qui n’a pas encore été réceptionnée définitivement fonctionne à moins de 50% de ses capacités de production. Ses équipements sont dans un état de détérioration qui ne lui permet de satisfaire la demande en eau de mer dessalée pour la wilaya d’Oran. C’est un déficit estimé à près de 75.000 m3, qu’enregistre quotidiennement la wilaya, ce qui a poussé la Seor à compter sur les transferts à partir du Chélif via le couloir du MAO(Mostaganem-Arzew-Oran) ou sur les apports des barrages qui étaient pourtant gardés comme solution de secours en cas de grosse pénurie. Il faut dire dans ce cadre que la solution des stations de dessalement d‘eau de mer ne semble pas être la solution préconisée pour régler le problème de l’eau en Algérie.
Dans la région Ouest, sur onze stations réalisées au cours des dernières années, neuf sont en panne. Des sources proches du dossier avaient indiqué que pour faire fonctionner certaines stations, leurs services techniques ont dû user de « cannibalisme », en récupérant des pièces de stations en service pour faire fonctionner d’autre à l’arrêt.
C’est un véritable coup dur pour la politique des ressources hydriques en Algérie et le nouveau gouvernement est en train de subir les effets d’une gestion chaotique du secteur durant les années précédentes. Les Oranais qui ont appris à vivre avec une pénurie d’eau devenue une caractéristique de la région, ont repris leurs habitudes en se fiant aux services des colporteurs qui, et même s’ils sont décriés en raison de doutes sur la qualité et l’hygiène du produit distribué, offrent des prestations qui leur ont évité de mourir de soif.
Et en attendant des solutions, la Seor a annoncé un programme de réhabilitation de l’adduction au niveau du couloir MAO, dont les travaux de réalisation sont truffés de malfaçons et de rénovation de certaines portions de son réseau de distribution pour satisfaire une demande qui a connu une explosion exponentielle en raison du développement urbain de la ville et de ses environs.
S. Ben

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