Par Hafidh A. Settar
Constat amer et implacable : le temps semble filer aussi vite qu’une poignée de sable fin et sec, d’entre les doigts.
Cet ennemi de l’immense Baudelaire, de fait, «mange la vie» au vingt et unième siècle plus qu’il y a 200 ans.
Ce n’est plus à présent les jours et les mois qui défilent à la vitesse Grand V, mais les années.
Au grand dam de ceux qui avaient 20 ans, il y a …20 ans.
Au petit bonheur de ceux qui auront 20 ans dans …20 ans. Avant de rejoindre le cercle des aigris par le temps.
Ainsi va la vie ?
On en attendrait pourtant plus à l’ère des supersoniques, des tgv et des fast- foods.
Pour un smig de dolce vita, chaque être sa fortune.
Mais ce « parfumé aux fleurs du mal » du 19 e siècle l’avait dit : le temps mange la vie et depuis, semble-t-il, son appétit a grossi !
H. A. S.