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Le procès d’Ali Haddad s’est ouvert hier : Ouyahia, Sellal et … au box des accusés

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Le procès de l’homme d’affaires Ali Haddad, patron de l’Entreprise des travaux routiers, hydrauliques et bâtiments (ETRHB) et ex-président du FCE, laquelle affaire a impliqué les deux anciens Premiers ministres Ouyahia et Sellal et d’anciens ministres, poursuivis dans plusieurs affaires de corruption, s’est ouvert hier, au tribunal de Sidi M’hamed d’Alger.

Ainsi Ali Haddad est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation dont obtention de privilèges, d’avantages et de marchés publics en violation de la législation, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conflit d’intérêts et corruption dans la conclusion de marchés publics. Il faut dire que l’affaire d’Ali Haddad n’est pas de tout repos pour ceux qui ont la charge du dossier. C’est que l’affaire en question, en plus des sommes faramineuses à donner le tournis, révélées dans ce dossier, et également riche en accusés. Et pas des moindres.
En effet, il aura fallu treize (13) mois de recherches, la mobilisation de huit (8) équipes de l’IGF (Inspection Générale des Finances), plus d’une centaine de témoins écoutés, des auditions en série, des magistrats mobilisés, et des greffiers submergés pour enfin aboutir la constitution du dossier et la tenue de ce méga- procès. Le patron du groupe est plutôt un gros poisson qui n’a pas trainé avec les petits. Au point où l’enquête a nécessité la mobilisation de tout un arsenal pour revenir sur les faits et enfin constituer le dossier, avant de le transmettre à l’instance chargée de le juger.
Élément central dans cette affaire, l’ancien président de l’organisation patronale, le Forum des Chefs d’Entreprise (FCE), a drainé avec lui plusieurs grosses pointures, entre anciens Premiers ministres et ministres et bien d’autres gros calibres. Les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia, et Abdelmalek Sellal, l’ancien ministre des Travaux publics Amar Ghoul, l’ancien ministre du Commerce, Amara Benyounès, l’ex-wali d’Oran, Abdelghani Zaâlane, Boudjemâa Talaï, l’ancien ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda et Kadi Abdelkader sont tous sous les verrous dès l’ouverture de l’enquête.
L’autre ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, en fuite à l’étranger,est également poursuivi dans cette affaire qui constitue l’une des plus grosses affaires de corruption dans le pays. En plus des deux anciens walis d’El-Bayadh : Benmansour Abdellah et Mohamed Khanfar. Ils trainent tous des soupçons d’avoir accordé des indus avantages à Ali Haddad qui lui ont permis de bâtir un grand empire hors du commun, et seront jugés pour des affaires de corruption liées à plusieurs grands projets d’infrastructures publiques, dont l’autoroute reliant Zeralda à Boudouaou, de la piste d’entrée de la nouvelle aérogare de l’aéroport international d’Alger et de l’usine de ciment à Relizane.
Pour rappel, Ali Haddad, a été déjà condamné par le même tribunal à sept (7) à ans de prison dans une affaire, avant de voir sa peine réduite en appel à quatre (4) ans d’emprisonnement en mars dernier. Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda, et Abdslem Bouchoureb étaient également condamnés dans le cadre de la même affaire. Il faut noter qu’il s’agit du premier procès pour le duo Amar Ghoul et Amara Benyounès.
Brahim Oubellil

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