Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi s’est rendu hier, en visite surprise, à Sinaï, déplacement qui intervient, quelques jours après, les attentats terroristes, de mercredi dernier, contre des points de contrôle de l’armée égyptienne, qui ont coûté la vie à 17 soldats. S’en est suivie, une opération militaire de grande envergure, qui a causé des pertes considérables dans les rangs des terroristes, dont l’élimination de plus de 150 parmi eux, selon l’armée égyptienne.
La présidence égyptienne a indiqué, en effet, dans un court communiqué, hier, que le président Abdel Fatah Al-Sissi, s’est rendu au Nord de Sinaï, précisant que ce déplacement surprise du président égyptien, est pour « inspecter » les troupes des forces armées et des éléments de l’institution de la Police, mobilisés dans cette région d’Egypte. Cette visite, non annoncée, du président égyptien, au Nord de Sinaï, connu pour être un fief des terroristes, se veut un message d’abord à l’adresse de l’opinion égyptienne. Celle-ci est appelée, à ne pas céder aux objectifs recherchés par les terroristes, à savoir la peur et la terreur, à travers leurs actes barbares, contre les militaires et les civils. Autre message du déplacement du chef de l’Etat égyptien, c’est la détermination des institutions du pays, notamment, celle des forces armées égyptiennes à mener une lutte soutenue contre le terrorisme. C’est en uniforme militaire, que le président égyptien s’est rendu, au Nord de Sinaï, où il a inspecté, à cette occasion, les armes récupérés des groupes terroristes , suite à l’offensive militaire, contre leurs positions. Pour marquer la détermination de l’Etat dans sa lutte contre le terrorisme et que la peur ne gagnera ni les esprits des citoyens, ni les forces de sécurités du pays, militaires et policiers, le président égyptien des soldats de s’est rendu également à l’un des points de contrôle de l’armée. Rappelons que cinq chek-points de l’armée égyptienne, ont été la cible d’attaques simultanées de terroristes, mercredi dernier, à l’est du pays, dans une localité au nord de Sinaï. Pour rappel, deux juges et un procureur égyptiens ont été la cible de tirs par balle, des terroristes, mi mai dernier, dans le nord du Sinaï, attentat intervenu, pour rappel, quelques heures après la condamnation à mort de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi par le tribunal égyptien. Après cet acte terroriste barbare, le ministère de l’Intérieur avait décrété l’état d’alerte renforcé, à travers le pays, annulant jusqu’à nouvel ordre les congés des policiers et plus récemment la législation en matière de lutte contre le terrorisme a été renforcée. Notons par ailleurs que les attentats meurtriers commis, à Sinaï, ont été revendiqués par Ansar Beït al-Maqdess, groupe terroriste qui a annoncé son allégeance à daech. Des informations rapportées par la presse locale égyptienne, ont fait état de la présence de terroristes étrangers, dont un syrien, qui a été dans les rangs du Front d’ El-Nosra, de Syrie. Lequel groupe terroriste a et continue, pour rappel, de bénéficier, notamment à partir du Golan syrien sous occupation israélienne, du soutien de l’Entité sioniste, qui leur assure les soins médicaux et le financement. Des experts des questions géopolitiques et sécuritaires, ne cessent d’avertir sur les visées escomptés par la prolifération des terroristes de daech, dans la région arabe, dont celui ciblant l’effondrement de l’ Etat-Nation, notamment de nature républicaine, sur fond de la thèse de l’ex-secrétaire d’Etat aux affaires étrangères des Etats unis, « le désordre constructive ». Et pour revenir sur la visite surprise du président égyptien, celle-ci est intervenue, le lendemain, des affrontements sporadiques qui ont eu lieu, dans la nuit de vendredi à samedi derniers, à Cheikh Zouweid, à Sinaï, entre les terroristes et les forces de l’armée égyptienne. Trois civils, dont deux enfants, ont été tués par un obus tiré par les terroristes sur leur maison, situé dans cette localité.
Karima Bennour
