Accueil ACTUALITÉ Le président du Sénat français achève sa visite en Algérie :...

Le président du Sénat français achève sa visite en Algérie : Larcher prône une révision de la règle 51/ 49

0

Après les Américains qui ont exprimé à maintes fois leur souhait de voir les autorités algériennes surseoir à la règle 51/49 dans les autres secteurs à l’exception de celui des hydrocarbures, c’est autour des Français d’exprimer le même souhait. La règle 51/49 semble avoir un effet dissuasif sur un certains nombre d’entreprises françaises souhaitant invertir en Algérie en dehors du secteur des hydrocarbures. C’est du moins ce qui ressort des propos du président du Sénat français, Gérard Larcher. Lors d’une conférence de presse tenue hier au salon d’honneur de l’aéroport d’Alger, Gérard Larcher a estimé que la règle 51/49 tout comme un certain nombre de textes de loi «doivent être» changés pour libérer les énergies. Le président du Sénat français parle de la nécessité de mener ces réformes pour éliminer toute lenteur administrative. Toutefois, il a estimé qu’il appartient aux Algériens de mener ces réformes et c’est à eux d’en décider. S’exprimant sans détour sur cette question, Gérard Larcher a préféré utiliser le terme «réalisme», en abordant le sujet avec les responsables politiques algériens. Pour lui, la règle 51/49 ne doit pas être de mise dans certains secteurs, notamment celui de l’agroalimentaire. Il a insisté surtout sur la filière élevage, viande et bovine. Les entreprises françaises désirant investir dans ce domaine en Algérie voient d’un mauvais œil la règle 51/49 et souhaitent sa suppression pure et simple.

Comme modèle de coopération dans le domaine de l’agroalimentaire, Gérard Larcher a cité le partenariat entre les secteurs algériens public et privé (entreprise Eriad Algérie et le Groupe Amor Benamor), et un opérateur privé français. Cette réussite s’est faite grâce au transfert technologique, de formation, et d’échanges d’expertises entre les entreprises des deux pays.
Par ailleurs, Gérard Larcher a eu à rencontrer, lors de sa visite de trois jours qu’il a effectuée depuis mercredi en Algérie, les ministres des Affaires étrangères, de l’Education et celui des Affaires maghrébines et africaines avant que sa délégation ne soit reçue par le président Abdelaziz Bouteflika, avec lequel, il a abordé les sujets internationaux. Parmi ces sujets figurent en premier lieu le Mali, la Syrie et la Libye. Abdelaziz Bouteflika a exprimé le point de vue de l’Algérie concernant les crises libyenne et syrienne et la situation au Mali. Sur la Syrie, le président Bouteflika ne semble pas partager la vision des va – t -en guerre. «Il ne suffit pas de bombarder pour résoudre le problème», a dit Abdelaziz Bouteflika à son hôte. Même si la priorité est l’élimination de l’organisation terroriste «Daech», il faut convaincre tous les belligérants pour s’asseoir autour de la même table afin de trouver une issue à la crise avec l’appui des puissances régionales a suggéré Gérard Larcher à ce sujet. Si la vision de la France concernant la résolution de la crise syrienne telle qu’elle est exprimée par Gérard Larcher n’est pas partagée par l’Algérie, il n’en demeure pas moins qu’Alger et Paris accordent leurs violons concernant la résolution de la crise malienne. Abdelaziz Bouteflika a préconisé au président du Sénat français la voie de la sagesse. Outre le rétablissement de la sécurité et l’aide économique qu’il faut apporter au Mali, la France, selon Gérard Larcher, compte élaborer une feuille de route pour éviter les échecs ayant mené au blocage des accords entre le gouvernement et les rebelles Touareg.
Gérard Larcher a suggéré une meilleure représentativité et association des mouvements Touareg pour la gouvernance du Mali.
Hacène Nait Amara

Article précédentRentrée scolaire : quoi de neuf à Bouira ?
Article suivantLFC 2016 : hausses de taxes et hantises

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.