Depuis qu’il a été intronisé à la tête de l’État un certain 19 décembre 2019, soit une semaine après son élection haut la main, le président Abdelmadjid Tebboune n’a cessé de surprendre les Algériens par des décisions courageuses qui le distinguent de ses prédécesseurs. Des décisions, somme toutes, qui tranchent définitivement avec les pratiques d’une époque révolue de l’ancien régime. Le Président, dont le mandat court jusqu’à fin décembre 2024, veut couronner ces quatre années de règne au palais d’El Mouradia, par une prestation politique inédite dans les annales de la République. Ainsi, a-t-il décidé d’instaurer une allocution annuelle qu’il prononcera, en cette fin de l’année, devant les deux chambres du Parlement national réunies en Congrès. Intitulée « Discours sur l’état de la Nation », cette tradition qui sera bientôt adoptée par l’Algérie nouvelle honore à plus d’égards son artisan, le chef de l’état, dont l’institution s’ajoutera à son actif en terme d’innovation dans la communication présidentielle, déjà riche et épanouissant. Désormais, apprend-t-on, à partir de cette fin d’année 2023, le président de la République se pliera à cet exercice institutionnel qui portera le nom de « Discours sur l’état de la Nation ». En attendant ce discours singulier qui tient en haleine tout le peuple algérien, tout porte à croire que le Président aura à passer en revue les acquis réalisés depuis qu’il dirigeait le pays. Chemin faisant, ce discours, qui sera prononcé annuellement, devant les élus du peuple, sera l’occasion pour le président de la République de revenir sur les réalisations de l’année courante qui tire vers la fin. Axé sur l’état des lieux de l’année qui s’écoule, ce discours sera l’occasion de faire le point sur la situation générale, notamment dans ses volets politique, économique, social, ainsi que la politique étrangère de l’Algérie. Comme il sera question aussi d’évoquer les perspectives pour l’année 2024, qui promet bien d’autres surprises. Exceptionnellement, pour une première, le discours que prononcera le chef de l’état en cette fin d’année 2023, revêt un cachet particulier. Il dressera un état des lieux des quatre années écoulées à la tête de l’état. De bon augure pour la suite.
Farid Guellil
