Accueil ACTUALITÉ LE NOMBRE DE MIGRANTS IRRÉGULIERS A BAISSÉ DE 80% : La fin...

LE NOMBRE DE MIGRANTS IRRÉGULIERS A BAISSÉ DE 80% : La fin d’un eldorado a-t-elle sonné pour l’Europe ?

0

L’immigration reste le grand sujet de friction au niveau européen. Et pourtant, le nombre de migrants ne cesse de décroître. En 2019, la baisse s’est encore accentuée au point que le flux a baissé de 30%. Ceci est en partie dû à l’intensification des mesures de contrôle dans les États européens. Mais pas seulement mais aussi les images de morts des migrants diffusés par les médias et les réseaux sociaux ont dissuadé des milliers de jeunes à abandonner le rêve de rejoindre l’eldorado européen. D’ailleurs, bien que l’Agence européenne de protection des frontières (Frontex) a fait savoir avant-hier que la migration irrégulière en Europe au cours des sept premiers mois de cette année a diminué de 30% par rapport à 2018, pour s’établir à 54.300 migrants, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a évoqué, quant à lui, que près de 600 personnes ont déjà trouvé la mort ou sont portées disparues en Méditerranée centrale depuis début 2019.
Dans le détail, la Frontex a précisé, toutefois, que le nombre de migrants irréguliers empruntant les principales voies de migration en Europe en juillet dernier a augmenté de 4% par rapport à juin pour atteindre environ 10.500 personnes. Elle a ajouté qu’au cours des sept premiers mois de cette année, le nombre de migrants sur l’axe de la Méditerranée orientale a diminué de 6% par rapport à 2018, passant à 28 200. L’agence a souligné qu’en dépit de la baisse générale, le nombre de migrants dans les îles grecques de la mer Égée a augmenté d’un quart par rapport à la même période de l’année dernière, alors que la plupart d’entre eux sont des Afghans. En Méditerranée occidentale, le nombre total de migrants de janvier à juillet derniers a atteint treize mille, soit 41% de moins que la même période en 2018, a poursuivi Frontex. Sur la route des Balkans, le nombre de migrants au cours de la même période a atteint près de 5.800, majoritairement des Afghans et des Iraniens, a indiqué le communiqué de Frontex.
Mais au-delà des chiffres de la Frontex, la réalité amère à laquelle sont confrontés ces migrants donne froid au dos. En ce sens, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a appelé avant-hier les gouvernements européens à autoriser le débarquement immédiat de 507 personnes récemment secourues en Méditerranée centrale et qui sont actuellement bloquées en mer. « Une course contre la montre est maintenant engagée », a déclaré Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale. « Des tempêtes sont prévues et les conditions à bord ne feront qu’empirer. Laisser des personnes affronter une mer démontée alors qu’elles ont fui la guerre et la violence en Libye leur infligera de nouvelles souffrances. Ces personnes doivent être immédiatement autorisées à débarquer et à recevoir l’aide humanitaire dont elles ont tant besoin », a-t-il ajouté. Selon le HCR, 151 personnes se trouvent toujours à bord du bateau Open Arms, alors que 356 autres ont été secourues ces derniers jours par l’Ocean Viking. Beaucoup des rescapés auraient survécu à d’effroyables exactions en Libye. L’agence onusienne appelle à ce qu’un port sûr leur soit immédiatement offert et que la responsabilité de les accueillir soit partagée entre les Etats, après leur débarquement.
De nombreux dirigeants européens s’étaient dits choqués par les événements du mois dernier, notamment le décès de plus de 50 personnes lors d’une frappe aérienne contre un centre de détention à Tajoura, en Libye, et la mort de 150 autres au cours du pire naufrage en mer Méditerranée depuis le début 2019.
Ainsi, malgré la baisse du nombre de migrants clandestins, la gestion européenne de ce dossier est pointée du doigt.
Au moment, où ces pays ne cessent d’évoquer la question des droits de l’homme, il semblerait que ces pays ont oublié que le droit international requiert des autorités responsables que les migrants soient ramenés à bon port.
Lamia Boufassa

Article précédentSyrie : Les forces prorégime se rapprochent d’une ville clé à Idleb
Article suivantCoup d’envoi du championnat de Ligue 1 ce soir : La succession de l’USM Alger est ouverte