Accueil ACTUALITÉ LE GOUVERNEMENT SAHRAOUI : Une « opération de brigandage international »

LE GOUVERNEMENT SAHRAOUI : Une « opération de brigandage international »

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Le gouvernement sahraoui a condamné ‘’fermement’’ la décision du président sortant américain, Donald Trump de reconnaître au Maroc une «souveraineté qui ne lui appartient et ne mérite pas», a indiqué un communiqué du gouvernement sahraoui.

«Cette décision intervient dans un moment où le Maroc vient de saper l’accord de cessez-le-feu suite à son agression flagrante contre le peuple sahraoui, le 13 novembre dernier’’, ajoute le communiqué. Cette position exprimée par « Donald Trump constitue une violation flagrante de la Charte des Nations unies, des résolutions de la légalité internationale, de la justice et organisations internationales ’’. Le gouvernement sahraoui regrette que cette position de fin de mandat ‘’ entrave aussi les efforts de la communauté internationale en vue de trouver une solution pacifique au conflit qui oppose la RASD et le royaume de Maroc’’. Il estime que cette position est une « attaque de l’Union africaine, sa Charte fondatrice et ses résolutions, notamment celle enregistrée lors du dernier Sommet de l’UA sous le thème ‘’faire taire les armes en Afrique’’, appelant à la nécessité de trouver une solution juste et durable entre deux pays membres’’ de l’UA.

Une décision à l’encontre du droit international
De son côté le représentant du Front Polisario en France, Mohamed Sidati, a déploré la décision du président américain de reconnaître les prétendues revendications marocaines au Sahara occidental, dans une démarche qui va à l’encontre du droit international, qualifiant l’opération de « brigandage international ». Intervenant sur une chaine TV de service public français, M. Sidati a déclaré que « la décision de Trump va à l’encontre du droit international et viole la légalité internationale », qualifiant la décision de Trump d’opération de «brigandage international». Pour le diplomate sahraoui, la décision du président sortant, qu’il considère comme  » discrédité et mauvais perdant », ne changera en rien le statut juridique du Sahara occidental qui demeure une question « éminemment de décolonisation devant être réglée à travers l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination, reconnu par la Communauté internationale ». Ce statut consacré, rappelle-t-il, a été réaffirmé par le porte-parole des Nations unies qui a souligné que le conflit du Sahara occidental était une question de décolonisation qui relevait de la responsabilité des Nations unies. M Sidati a noté que « l’opération militaire marocaine du 13 novembre à El-Guerguerat a non seulement violé le cessez-le-feu de l’ONU mais a visé des populations civiles qui ont pu être évacuées fort heureusement ». Par la même occasion, le représentant sahraoui en France a dénoncé l’inaction » de l’ONU face aux tentatives du Maroc de vider les résolutions onusiennes de leur contenu. « Je peux même dire que le Maroc a essayé par tous les moyens de cacher cette situation de guerre qui prévaut au Sahara occidental. Depuis la rupture du cessez-le-feu par le Maroc, la guerre a repris, nous sommes maintenant en confrontation », a-t-il ajouté. Il a assuré, à cet effet, que les Sahraouis sont déterminés à poursuivre leur résistance jusqu’à l’obtention de leur droit à l’autodétermination.
M. B.

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