Le chef de l’État malien, Bah N’Daw, est arrivé, hier à Alger, pour une visite de travail et d’amitié, à l’invitation de son homologue, le président Abdelmadjid Tebboune
Le chef de l’État malien a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum et le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud. La visite de deux jours de Bah N’Daw, qui aura d’importants entretiens avec le président Tebboune permettra de « passer en revue les relations bilatérales fraternelles unissant l’Algérie et le Mali, ainsi que les voies et moyens de les développer au mieux des intérêts communs des deux pays », selon la présidence de la République. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et le chef d’État malien auront également l’occasion de faire le point sur la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation nationale issu du processus d’Alger.
Les relations entre Alger et Bamako sont excellentes et les visites et contacts sont permanents. Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, s’est rendu, en février et mars, dans la capitale malienne où il avait été longuement reçu par le chef de l’État malien.
Lors de la dernière réunion ministérielle à Lomé, au Togo, de l’UA en soutien au Mali, le chef de la diplomatie algérienne avait déclaré que la réunion de Lomé avait permis des contacts bilatéraux avec plusieurs de ses homologues africains et responsables de l’Organisation des Nations unies (ONU), de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) », pour « relancer et développer les cadres de la coopération commune en vue de faire face aux défis communs ».
La réunion ministérielle du groupe de l’UA de soutien au Mali avait permis d’évaluer l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger.
Il a en outre rappelé l’importance du soutien international, insistant en parallèle sur la nécessité de préserver un processus « malo-malien », au mieux des intérêts du peuple malien.
La visite du chef de l’État malien à Alger, qui s’inscrit aussi dans le cadre des relations séculaires qui lient le Mali et l’Algérie, va permettre d’évaluer la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation d’Alger et de la contribution de l’Algérie dans le processus d’accélération du processus de stabilisation du Mali. L’Algérie a coordonné les négociations ayant abouti à l’Accord issu du processus d’Alger. C’est également l’Algérie qui dirige le Comité de suivi de l’Accord et déploie des efforts constants pour assurer le retour et le maintien de la stabilité au Mali. Pour rappel, les partenaires de l’Accord se sont réunis pour la première fois, en 2021, lors de la 42e session du Comité de suivi de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, qui s’est tenu pour la première fois à Kidal, au nord du Mali. Une réunion qui avait été présidée, par le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum.
La visite à Alger du président N’daw devrait renforcer les relations de coopération entre les deux pays. Dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, l’Algérie a accordé une aide humanitaire en 2020 au Mali, composée essentiellement de 90 tonnes de denrées alimentaires et de produits de protection contre le coronavirus. Au plan de la coopération le président Bah N’Daw aura des échanges avec les autorités algériennes sur la relance du Conseil d’affaires algéro-malien, la relance du processus d’attribution de la 4e licence de téléphonie mobile et sur les activités de recherche pétrolière sur le bloc du bassin de Taoudéni.
M. Bendib
